Presses de la cité

RENIER Yves présente Tueurs en blouse blanche

Réf: d-pcyrptbb
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Description

Recueil de vingt histoires vraies.

Extraits

1/   Andrew Field voulait faire son chemin dans la vie. Le jour, il était employé dans une grosse entreprise, la General Power Company, et le soir il allait suivre des cours de gestion à l’université de Little Rock.

   Le 20 décembre 1960, entre la fin de son travail et le début des cours, il passa chez lui, embrassa sa femme et repartit presque aussitôt.

   - Tu t’en vas déjà ? lui demanda-t-elle.

   - Oui, j’ai peur de ne pas trouver de place sur le parking du campus.

   Quand il monta dans sa voiture, vers dix-neuf heures, la nuit était tombée depuis longtemps et un froid glacial s’était abattu sur la ville.

   Une demi-heure plus tard, il s’arrêta à proximité du musée, ferma son véhicule et se retourna. Une détonation retentit. Il sentit un choc dans la poitrine. Deux autres coups de feu éclatèrent à très bref intervalle. Deux autres chocs.

   Dans un réflexe de survie, Andrew courut entre les voitures jusqu’au boulevard et s’avança en titubant sur la chaussée. Il voulut faire signe à un automobiliste mais ses forces l’abandonnaient. Il vacilla, s’affala sur le sol. Ses poumons lui faisaient mal. Il étouffait. Un flot de sang remontait dans sa bouche. Ses mains se crispèrent sur sa poitrine comme pour retenir la vie. Déjà il ne distinguait plus rien. Son corps se tendit en un sursaut et retomba sur le bitume. Il était mort.

   En le voyant tomber, un conducteur s’était approché, s’était agenouillé auprès de lui, et sans savoir pourquoi, il avait jeté un regard par-dessus son épaule. Il avait aperçu dans l’ombre d’un bâtiment un homme plutôt trapu, vêtu d’un manteau, qui semblait vouloir se dissimuler et tenait à la main un objet qui pouvait être une carabine. Dès qu’il vit qu’on le regardait, l’individu disparut dans l’obscurité.

 

2/   En tenue de camouflage, l’oreille aux aguets, l’homme progressait sans bruit dans l’obscurité. Les jambes fléchies, il émergea du sous-bois pour aborder une étendue rocailleuse où s’accrochaient quelques plaques neigeuses. Malgré les apparences, Sam Cookhorne n’avait rien d’un dangereux prédateur. Il occupait un poste de naturaliste à l’université de Spokane, dans l’état de Washington. Ce soir-là, dans la nuit du 4 au 5 mars 1992, il tentait d’observer les mœurs nocturnes des crapauds du parc de Riverside, à l’ouest de la ville.

   La température aux alentours d’une heure du matin descendait largement au-dessous de zéro. Evitant des herbes qui risquaient de crisser sous ses bottes, Sam Cookhorne se dirigea vers un bosquet qui bordait un parking, à une encablure de la rivière.

   Soudain, une masse sombre retint son regard. Sur le sol gelé, une forme indistincte et pourtant vaguement humaine émettait un étrange sifflement comme pour attirer son attention. Il s’avança prudemment, enveloppé dans les nappes de brume qui tourbillonnaient à proximité de la rivière. Il distinguait bien un corps et une tête, mais la bouche paraissait trop basse et démesurée. Comme le sourire d’un crapaud géant…

   Lorsqu’il ne fut qu’à quelques pas, Sam Cookhorne ne put réprimer un sursaut en identifiant la monstrueuse apparition.

   Là, sous ses yeux, gisait une femme mortellement blessée, qui ne respirait plus que par l’ouverture béante de sa gorge, tranchée d’une oreille à l’autre. Ce bruit indicible, entre chuintement et gargouillis, suffisait à glacer le sang.

 

3/   Résumé

   Infirmiers, médecins ou aides-soignants, tous ont pour mission, et souvent pour vocation de soigner leurs malades. Ils veillent sur leurs patients, tels des anges gardiens… jusqu’au jour où certains d’entre eux deviennent des anges de la mort.

   A première vue, elle parait irréprochable, cette infirmière modèle qui n’est qu’une tueuse en série ; au-dessus de tout soupçon, ce généraliste qui fait figure de notable de province et n’hésite pas à se débarrasser de sa femme ; d’un professionnalisme sans faille, ce médecin expérimenté qui élimine un témoin gênant ; d’une gentillesse légendaire, cet assistant qui supprime un à un les pensionnaires d’une maison de retraite.

   Il est facile de tuer, sous couvert de la blouse blanche, si facile que parfois les collègues ne s’aperçoivent de rien. La vingtaine d’histoires présentée ici par le comédien Yves Régnier nous entraîne aux antipodes du serment d’Hippocrate, parmi des assassins d’autant plus redoutables qu’ils mettent leur savoir-faire au service du crime.

 

Descriptif

Editions Presses de la Cité année 1998 ISBN 2258049970, état général assez bon, couverture souple tranche et dos moyennement marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 13,3x20,3 cm, 378 pages.

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