Titre original « Jump the high wall » Carl Richardson, 1969.

Traduit de l’anglais par M. CHARVET

Extrait

1/   Trois semaines plus tard, Karr se retrouvait dans le bureau du Général.

   - Dernière mission de Karr ou six mois d’orgie, c’est ça ? Et pourquoi n’irais-je pas passer le temps qui me reste sur la côte d’Azur ?

   - En décembre !

   - Ou me faire rôtir au soleil sur une île déserte ?

   - Trop monotone pour vous, Karr. Je vous offre Berlin-Est parce que je n’ose pas y envoyer quelqu’un d’autre.

   - Comment se faire des amis et influencer les gens…

   - La nature de votre maladie vous désigne tout naturellement pour cette mission. Hogart vous a donné six mois. Vous avez déjà perdu trois semaines. Je ne peux pas envoyer un agent du service parce que les chances de s’en sortir sont très faibles. L’homme désigné pour cette mission devra être conscient des risques et être prêt à les accepter, sachant qu’il n’a que quelques mois à vivre s’il est pris.

   - Et tout à coup, je suis devenu cet homme.

   - malheureusement, oui.

   - ça doit être bougrement important.

   - C’est si bougrement important que j’ai une peur bleue que vous refusiez.

   - Donnez-moi donc tous les détails.

   - Très bien. Remontons à 1944. A cette époque, Hitler a les yeux fixés sur le front oriental qui s’effondre. Les troupes Russes déferlent de partout. Hitler est enfoui dans son bunker. Une bonne partie de son état-major se trouve à Hertzberge, faubourg oriental de Berlin, à une dizaine de kilomètres du Reichstag… Les officiers de Hertzberge comprennent vite qu’ils se trouvent sur la trajectoire directe de la faucille de Staline. Mais le Führer refuse de les laisser se réfugier à Berlin même. A aucun prix, ils ne doivent plier bagages et gagner l’ouest pendant que Hans et Fritz sacrifient héroïquement leur vie sur l’Oder. Le poste de Hertzberge ne doit pas être évacué. Cependant, quelques officiers supérieurs décidèrent d’aménager une issue de secours, en cas de besoin.

2/   Résumé

   Karr n’avait plus que six mois à vivre : une maladie aussi rare qu’incurable. Il n’avait donc aucune raison de refuser une dernière mission particulièrement dangereuse : explorer un souterrain partant d’un cimetière de Berlin-Est. Une répétition, en quelque sorte ! Quand il découvrit ce qu’il y avait à l’autre bout, il comprit qu’il s’était fait pigeonner dans les grandes largeurs. Plutôt vexant pour une taupe, non ?

Descriptif

Editions Gallimard Série Noire Espionnage 1336 année 1970, état général moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement marqués, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,7x18,3 cm, 256 pages