Michel Lafon

RULE Ann – Jusqu’à ton dernier souffle

Réf: pt-mlarjtds
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Description

Titre original « Every breath you take » Ann Rule, 2001.

Traduit de l’américain par Claire FORGET-MENOT

Extraits

1/   Si une bonne étoile avait présidé à la rencontre de Sheila et Jamie, c’est un soleil cruel qui avait brillé sur son union passée avec Allen qu’elle avait rencontré alors qu’elle était encore une toute jeune fille.

   Comme sa mère, elle avait reçu en partage la beauté, l’intelligence… et la malchance en amour.

   Sheila était le quatrième enfant de Verma Gene Williams. Cette dernière, que tout le monde appelait Gene, avait grandi dans la misère du Mississippi pendant la grande crise économique du début des années trente. Enfant, elle avait perdu son père, assassiné d’un coup de couteau dans des circonstances mystérieuses. Sa mère s’était ensuite remariée à un certain Julius Petrus.

   Très jolie, les yeux bleus, les traits fins, le teint d’une blancheur éclatante, Gene s’était mariée à quinze ans avec un jeune soldat, Duane Anderson. Elle eut avec lui deux garçons, mais son mariage ne tarda pas à battre de l’aile. Sans doute était-elle encore trop enfant pour assumer les tracas incessants de la ve quotidienne. Elle menait, tant bien que mal, de front un emploi de serveuse et l’éducation de ses fils.

   Son deuxième mariage fut plus romantique. Frank Walsh était pilote de l’US Air Force, stationné à Bilxi, la ville de Floride où vivait la jeune divorcée avec ses deux enfants. Beau gosse, il était l’image même du pilote de guerre. Il venait en outre des environs de New York, et donc d’un milieu beaucoup plus raffiné que ce Sud profond où avait grandi Gene. Frank était tombé amoureux fou d’elle et peu lui importait si elle était un peu plus jeune que lui et avait déjà deux petits garçons.

   Frank était souvent absent et, quand survint la guerre du Viêt-Nam il parti se battre. Courageuse, Gene continua sans rechigner à servir à table.

   Avec Frank Walsh, Gene eut quatre filles. L’aînée, née en juillet 1961, fut baptisée Mary Catherine. Ensuite naquit Sheila, le 19 octobre, alors que Frank était stationné sur la base Forbes AFB, à Topeka, au Kansas. Sheila était si minuscule que sa mère ne la quittait pas, allant jusqu’à rester penchée des heures sur son berceau pour s’assurer qu’elle respirait bien. L’enfant suivant, une petite fille, mourut à l’âge de dix-neuf mois des suites d’une malformation cardiaque. Ils l’enterrèrent le jour de l’assassinat du président Kennedy, le 22 novembre 1963.

 

2/   San Antonio, dont la moitié de la population est d’origine mexicaine, est une belle ville qui s’étale sur les plaines du sud du Texas. Son quartier ancien est pittoresque et charmant. On y trouve le célèbre Fort Alamo, témoin de la mort de Davy Crockett et symbole de la résistance à l’armée mexicaine.

   Agglomération très dynamique, elle était le terrain idéal pour une nouveau départ. C’était ce qui avait attiré Allen, plus le fait qu’elle possédait vingt-cinq terrains de golf ! Le reste, l’esprit de fête, la musique, la beauté du site, peu lui importait.

   Quat à Sheila, qui avait été si jolie, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Pourtant, comme à Hawaï, elle continua de travailler malgré les accusations d’Allen qui la soupçonnait – injustement – de la tromper. Confiant ses enfants à Jonda, la baby-sitter qui l’avait suivie depuis Hawaï, elle trouva un emploi de secrétaire dans un gros cabinet d’avocats, la firme Soules et Wallace.

   Kerry, toujours inquiète pour sa sœur, essayait de venir le plus souvent possible à San Antonio.

   - Sheila était très malheureuse, mais elle avait peur de le quitter. Je me rappelle qu’elle disait : » Si je reste, il me tue, si je pars, il me tue, mais au moins je pourrai me battre, et protéger mes filles. »

   Allen ne tarda pas à se mettre en selle. Il vendait le même produit qu’à Hawaï, sauf que cette fois-ci, il le présentait comme un appareil strictement à usage médical. Compte tenu du coût d’achat – vingt-cinq dollars – avec un prix de vente de dix-sept mille, il rentrait vite dans ses frais. Il avait baptisé sa nouvelle boîte EMS.

   Autodidacte et affairiste cynique, il parvint à engager dans son entreprise des cadres d’un très haut niveau. Bine entendu, ils étaient persuadés que « le boss » était un ancien de la grande université de Stanford. Avec le jargon du métier du métier, il leur raconta qu’il avait « inventé » un appareil « révolutionnaire et unique » qu’un de ses employés, un certain Guy Van Houte, à Hawaï, avait ensuite assemblé. Qui allait faire le lien avec lui ? Ne s’appelait-il pas désormais Blackthorne ?

   Lors d’un voyage d’affaires dans l’Oregon, Allen embaucha son oncle, Tom Oliver. A cette époque, Debbie et Tom essayaient de relancer leur commerce de machines à coudre qu’ils avaient arrêté pour aller évangéliser les Mexicains. Impressionné par les discours d’Allen, Tom accepta.

 

Descriptif

Editions Michel Lafon année 2004 ISBN 2749900956, état général assez bon, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 15,7x23,7 cm, 378 pages

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