Fleuve Noir

SABERHAGEN Fred– L’échafaud pour Dracula

Réf: fh-fntffsed
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Description

Titre original « A sharpness on the neck » Fred Sabarhagen, 1996.

Traduit de l’anglais par Thierry ARSON

Extrait

1/   Se débattant et luttant de son mieux, June fit à son tour une soudaine tentative pour se libérer. Mais ce premier essai ne fut pas plus couronné de succès que celui de Philip, bien qu’il se prolongeât un peu plus longtemps. Phil en profita de nouveau, mais leur ravisseur n’eut aucune difficulté à les contenir en même temps, chacun avec un bras. Pendant cette brève rébellion l’intrus aux cheveux sombres ne se départit jamais de son expression songeuse, et en fait il donna l’impression d’attendre que le calme revienne, comme un parent expérimenté qui sait que les enfants finiront par se lasser.

   Haletante, épuisée, June rendit enfin les armes, et poussa un long soupir de frustration.

   - Phil, fais quelque chose !

   Son jeune époux gronda et lutta encore. Il grommela quelques obscénités et autres menaces. Mais cette fois le cœur n’y était pas vraiment. Il avait déjà compris qu’il valait mieux économiser ses forces, et il attendit sagement que sa respiration et les battements de son cœur se calment.

   June fusilla leur kidnappeur du regard et siffla :

   - Je ne vois pas comment vous avez pu vous introduire dans cette voiture et…  et…

   - Mais je l’ai pu.

   Sa voix était posée, horriblement paternaliste.

   - Soyez-en sûrs. Toutefois, vous n’avez rien à craindre de moi.

   Ainsi donc il semblait qu’ils étaient l’objet d’un enlèvement. En pensée, Philip passait déjà en revue la liste des gens qui pouvaient attendre de leurs nouvelles, dans un avenir proche. La liste était courte, ce qui ne le réconforta pas du tout. Les Radcliffe pouvaient être coupés du reste du monde pendant une longue période sans que personne de leur connaissance ne s’en inquiète.

 

2/   Le couloir principal avait été éclaboussé e sang, ici et là encore assez frais pour luire d’un rouge vif.

   Je montai à l’étage et entrai dans la chapelle. Là, comme si on les avait apportés en guise d’offrande pour quelque messe noire de profanation, les cadavres étaient amoncelés. L’air bourdonnait de mouches surexcitées. Quelque horreur indéfinissable dont coulaient des ruisselets de sang avait été déposée sur l’autel derrière lequel l’orgue avait été détruit.

   Nul être vivant ici. Il me semblait que je venais de pénétrer dans un de ces lieux et temps sur cette terre où l’existence de l’Enfer est présagée, pour ainsi dire, au-delà de tout doute raisonnable. Et ce sont en ces endroits et en ces temps qu’on a le plus de chances de trouver Radu.

   Quelques chandelles éparpillées brûlaient, solitaires dans leurs bougeoirs, leur flamme oscillant comme à l’accoutumée dans les courants d’air, leur lumière se reflétant sur les mille surfaces argentées alentour comme si une grande soirée s’annonçait. Je me demandai qui avait bien pu les allumer et cette question me porta à m’interroger sur la probabilité d’incendie.

 

3/   Résumé

   On connaît la vielle malédiction chinoise : » Puissiez-vous vivre des temps intéressants ! »

   L’ennui, c’est que quand, comme Dracula, on est un vampire que l’on traverse les siècles, on ne cesse de vivre des époques intéressantes… Par exemple la Révolution française et la terreur, où le fait d’être comte et étranger n’est pas nécessairement un avantage, surtout si des membres de votre propre famille complotent contre vous.

   Certes, cela permet de rencontrer des gens passionnants, tels Napoléon, Robespierre, le marquis de Sade et pourquoi pas le détective Dupin ou madame Tussaud.

   Mais la chose risque fort de se terminer dans le sang…

 

Descriptif

Editions Fleuve Noir Thriller Fantastique année 2003 ISBN 22665076791, état général Moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 416 pages

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