SEVILLIA Jean – Zita impératrice courage

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Description

Extrait

1/   Le mariage de Charles et Zita a été fixé au 21 octobre. Plusieurs semaines sont nécessaires au comte d’Aehrental, ministre des Affaires étrangères de François-Joseph, et au comte de Conti, intendant de la duchesse de Parme, pour négocier le contrat matrimonial. Charles est rentré à sa caserne, à Brandeis. Zita passe l’été à Schwarzau. Sous la dictée de sa mère, elle affine ses connaissances de maîtresse de maison. Son fiancé lui a offert un cheval, sport sur lequel elle perfectionne son équitation. La princesse parcourt Vienne, ville qu’elle avait peu fréquentée. Palais, musées, galeries ; la capitale des Habsbourg lui dévoile ses richesses. Plus difficile, elle se doit, future épouse de l’archiduc héritier, d’apprendre le hongrois et le tchèque – langues qu’elle ne maîtrisera jamais complètement.

   Dès que son service le lui permet, Charles vient la voir. Se promenant un jour sur le terrain d’aviation de Wiener Neustadt (les avions les passionnaient tous deux), ils furent reconnus, ovationnés. Au lieu de s’en réjouir, Zita en ressentit un malaise : comme une prémonition. Sur un ton emporté, elle expliqua à Charles que sa famille aussi avait été ovationnée, avant d’être chassée de ses Etats. La puissance, la gloire étaient fugaces, ses parents comme les bénédictines de l’île de Wight le lui avaient enseigné. La vieille Autriche reposait sur François-Joseph. Mais après lui ? Charles resta silencieux avant d’ajouter : » Je comprends ce que tu veux dire. Mais en Autriche, c’est différent. Je t’en prie, n’en parlons plus. » Ce fut la seule dispute qu’ils eurent jamais.

 

2/   Pendant leur séjour, ces contraintes matérielles pesèrent cruellement. Charles et Zita ont des goûts sobres : personnellement, les privations ne les affectent pas. Mais il y a les enfants, l’archiduchesse Maria Josefa (la mère de l’empereur) et l’archiduchesse Marie-Thérèse, la suite, les gardes, les domestiques. Cinquante à cent personnes à entretenir.

   Les hectares de bois et les prairies forment un vaste domaine de chasse. Charles lui-même part en battue, par nécessité, pour ramener du gibier. Le ravitaillement, cependant, reste insuffisant. De la capitale, les camions arrivent irrégulièrement, quand ils ne sont pas pillés en cours de route. Le savon et les allumettes font défaut. Un groupe électrogène donne un peu de lumière, mais l’essence manque pour le faire fonctionner. Dès la tombée du jour, la grande bâtisse n’est éclairée que par de rares bougies, qu’on prend soin d’économiser.

   Le 15 décembre, l’empereur tremble de fièvre. C’est la grippe espagnole. La fatigue accumulée, les carences de l’alimentation ont affaiblit son organisme : il restera alité neuf semaines ; L’épidémie frappera les enfants tour à tour, et l’on craindra même pour la vie du petit Charles-Louis, âgé de huit mois.

 

Descriptif

Editions Perrin année 1997 ISBN 2262010552, Assez Bon Etat général, tranche incurvée, couverture souple, tranche et dos moyennement passés et marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 14,3x22,7 cm, 348 pages + 16 de photographies

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