Folio

SIMMONS Dan – L’échiquier du mal 2

Réf: sf-fsf10
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Description

Titre original « Carrion comfort »

Traduit de l’américain par Jean-Daniel BREQUE

Extrait

1/   Washington, D.C., mardi 21 avril 1981

   Jack Cohen pensa à Saul et à Nathalie durant tout le trajet. Il s’inquiétait à leur sujet, ne sachant ni ce qu’ils préparaient ni s’ils étaient capables de réussir. Ses trente ans d’expérience dans l’espionnage lui avaient enseigné que c’étaient toujours les amateurs qui se retrouvaient sur le carreau à la fin d’une mission. Il se rappela que ceci n’était pas une mission. Qu’est-ce que c’est, alors ? se demanda-t-il.

   Saul avait insisté – beaucoup trop insisté, pensait Cohen sur la façon dont l’Israélien s’était procuré des informations au sujet de Barent et de sa clique. Cohen avait-il pris toutes les précautions nécessaires pour ne pas être découvert lors de ses recherches informatiques ? Avait-il fait preuve de prudence lorsqu’il s’était rendu à Charleston et à Los Angeles ? Cohen s’était senti obligé de rappeler au psychiatre qu’il était rompu à ce genre d’exercice depuis les années 40.

   Alors que l’avion approchait de Washington, Cohen se rendit compte qu’il ressentait une anxiété croissante et un vague sentiment de culpabilité, deux émotions qu’il éprouvait chaque fois qu’il organisait une mission dans laquelle il utilisait des civils. Il se répéta pour la cinquantième fois qu’il ne comptait pas utiliser ces deux-là. Est-ce que ce sont eux qui m’utilisent ?

 

1/   C’était la première fois que Harod mettait le pied au nord de la zone de sécurité. Le complexe souterrain le prit par surprise, bien qu’il ait deviné l’existence d’un quartier général quelque part sur l’île. Il aperçut une trentaine d’hommes vêtus de treillis en poste dans les couloirs ou dans les salles de contrôle, mais le dispositif de sécurité lui parut inexistant comparé à celui qui avait prévalu pendant le Camp d’Eté. La majorité des forces de Barent devait être en mer – à bord du yacht ou des bateaux de surveillance – et s’affairer à éloigner les intrus de l’île. Harod se demanda ce que ces gardes pensaient des enclos et des jeux. Cela faisait vingt ans qu’il travaillait à Hollywood ; il savait que l’être humain était capable de tout à condition qu’on le paye le juste prix. Certaines personnes étaient même capables de nuire gratuitement à leur prochain. Barent n’avait sûrement eu aucun mal à recruter ses sbires, peut-être même n’avait-il pas eu à user de son Talent.

   Les cellules étaient d’étroites niches creusées à même le roc dans un couloir bien plus ancien et bien plus étroit que les autres tunnels du complexe. Il suivit les autres le long des niches contenant des silhouettes nues et recroquevillées sur elles-mêmes et pensa pour la vingtième fois que toute cette histoire ressemblait à un film de série B. Si un connard de scénariste lui avait présenté un synopsis de ce genre, il l’aurait étranglé séance tenante et se serait arrangé pour le faire exclure de la Guilde à titre posthume.

 

3/   Résumé

   Ils ont le Talent.

   Capables d’imposer leur volonté à quiconque, ils ont entamé il y a plus de cinquante ans une gigantesque et meurtrière partie d’échecs à l’échelle mondiale, entraînant dans leur sillage sanglant d’innombrables victimes, brisant avec délice les destinées, festoyant de la souffrance et de la mort.

   L’humanité entière ne constitue pour eux qu’un gigantesque terrain de jeu, propre à satisfaire leur irrépressible soif de pouvoir et de destruction.

   Mais peut-être ce jeu est-il allé trop loin. Car vient un temps où toute victime finit par se rebeller.

 

Descriptif

Editions Folio SF 10 année 2002 ISBN 2070415880, Assez Bon Etat général, couverture souple très légèrement marquée, tranche et dos légèrement marqués, intérieur légèrement jauni, tranches des pages légèrement jaunies, livre broché d’occasion format poche de 10,9x17,8 cm, 583 pages

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