TAYLOR Meadows – Mémoires d’un Thug

Réf: rc-fsetmmt
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Description

Livre de collection avec les PAGES NON COUPEES !

Traduit de l’anglais et présenté par Lucienne ESCOUBE

Extrait

1/   Je fus tiré de ma rêverie par mon père.

   - Tu as bien expédié cela, me dit-il à voix basse, tu recevras bientôt ta récompense. Maintenant, viens voir la tombe. Tous les corps y seront déposés et des fentes seront pratiquées sur les victimes, afin que les corps, en gonflant, ne bombent pas le sol mou et friable où nous avons dû les déposer. La disparition du Sahoukar et de son escorte fera du bruit et nous devons prendre de grandes précautions.

   Je suivis mon père. Nous traversâmes le lit du ruisselet : un homme nous conduisait, tandis qu’un autre, derrière nous, portait le corps du Sahoukar. L’homme qui nous précédait, se tournant vers nous, nous dit qu’il fallait ramper sous les buissons pour arriver à la tombe, ce que nous fîmes, non sans difficulté, car les épines retenaient nos vêtements et nous lacéraient cruellement. Enfin, nous pûmes nous relever. Nulle part au monde, un lieu plus secret n’aurait pu être découvert… la place était obscure et la tombe apparaissait, large et béante. Assis sur ses bords, les Lughaees attendaient leur proie.

   Mon père leur adressa la parole dans l’étrange argot que j’ignorais encore, puis, en hindoustani, il les félicita de leur travail, leur promettait de ne pas les oublier, au partage du butin.

   Le corps du Sahoukar leur fut tendu ; ils n’attendaient plus que lui pour combler la tombe, où serviteurs et conducteurs étaient déjà couchés.

 

2/   Quand à la place favorable, je connaissais un coin où la jungle était presque une forêt, située à des milles de toutes habitations humaines… Pour plus de sécurité, je décidai de mener notre troupe par un sentier étroit à travers la jungle… Les porteurs refusèrent tout d’abord de s’y engager, mais je les décidai à me suivre en leur affirmant que la route était ainsi plus courte, et conduisait à un petit cours d’eau, tandis que la grande route n’offrait nul avantage.

   Au bord d’un ruisselet, nous fîmes halte, chaque homme était auprès de la victime, attendant le signal, mais je voulais épargner la vision de ce spectacle de mort à Shurfun, elle devait être la première à tomber. M’aprochant du palanquin, je lui demandai de mettre pied à terre pour se rafraîchir un peu, elle fit quelque objection ne voulant pas apparaître dévoilée devant mes hommes, mais je la rassurai, affirmant qu’un écran avait été établi auprès d’un arbre.

   - Votre esclave y est déjà, dis-je, elle prépare votre repas, le premier que nous mangerons ensemble.

 

Descriptif

Editions Fernand Sorlot Editeur Les Maîtres Etrangers année 1942, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché moyen format de 12x18,8 cm, 384 pages

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