TUCKER Wilson – La glace et le fer, A la poursuite de Lincoln

Réf: sf-owtgfpl
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Description

Titres originaux « Ice and iron » 1979, « The Lincoln hunters » Wilson Tucker, 1958.

Traduits de l’américain par C. et L. MEISTERMANN

Extraits

1/  La glace et le fer

   Un cri lointain s’éleva derrière lui, un cri étonnamment perçant en dépit de la crête qui l’en séparait, et il sut que son ouvrage avait été découvert. Un coup de sifflet strident suivit ce cri, et la poursuite fut lancée.

   Il courait désormais avec une vitesse accrue, aveuglément, ignorant les méandres de la piste et plongeant le long du coteau en une ligne presque droite. Il chargeait à travers l’herbe haute et faillit dépasser deux ennemis en train d’attendre de chaque côté de la piste. Le briquetier en ressentit un choc, mais il ne s’arrêta pas pour cela.

   Il ne pouvait stopper sa course en avant, il n’avait nul désir de la stopper, il savait qu’il ne devait pas la stopper : marquer une pause, ce serait se détruire. Ils l’avaient refait… ou plutôt il s’était refait ; il n’avait pas deviné qu’ils enverraient des éclaireurs dans les vallées voisines pour protéger leurs flancs, et il avait oublié le mouvement révélateur qu’il avait pris pour un petit animal. Le vent avait emporté leur odeur loin de lui. Tous deux avaient sauté sur leurs pieds et se rapprochaient maintenant pour la curée. Il crut qu’ils riaient. Il regarda leurs mains, puis les lits d’herbe où ils avaient reposé, et ressenti un enivrement soudain, bref mais authentique : ils ne tenaient pas les armes qui faisaient disparaître. Les armes noires gisaient dans l’herbe derrière eux. Les deux ennemis n’avaient que leurs couteaux luisants, les longues lames qui attrapaient et renvoyaient le soleil.

 

2/   A la poursuite de Lincoln

   La porte battante fut ouverte d’un coup de pied.

   « En selle, Evelyn. Je piaffe d’impatience ! »

   La jeune femme leva les yeux sans surprise.

   Un individu efflanqué, lent de paroles et lent de mouvements, franchit la porte automatique de la première des pièces constituant la Section Ingénierie. Il adressa un sourire chaleureux à la femme assise derrière le bureau flottant et examina ses chevilles pour voir si elles étaient exposées. Non. Bien qu’elle se fît une obligation de copier ses ancêtres égyptiennes, la femme moderne plaçait une stricte limite à partir de la taille.

   La jupe colorée d’Evelyn était drapée sur la partie inférieure de son corps, et enveloppait délicatement le haut de ses pieds qu’elle dissimulait entièrement.

   Elle déclara : « Bonjour, Benjamin. C’est un plaisir de te revoir. »

   Elle ne s’enquit point de la mystérieuse référence à une selle ; les Personnages lâchaient éternellement de termes et des expressions archaïques glanés au cours de leurs voyages. Elle ne rajusta pas davantage sa jupe en sa présence. Elle savait que ses chevilles étaient correctement couvertes.

   Benjamin Steward attira un fauteuil jusqu’à lui et s’assit.

   Elle l’étudia avec sérieux et insistance, en quête du moindre changement visible depuis leur dernière rencontre. Sa valeur résidait dans son apparence. S’il apparaissait terne, presque falot, cela n’en était que mieux. Le visage aimable de Steward, de même que ses vêtements et ses manières (et, craignait-elle souvent, son attitude amicale), étaient sans caractères marqués. Lui et ses habitudes n’appartenaient à aucune époque particulière, ne reflétaient aucun mode de vie particulier. Son dossier révélait qu’il était âgé de quarante-quatre ans, mais elle avait fréquemment des raisons d’en douter.

 

3/   Résumés

   La Glace et le fer. Les hivers de plus en plus rigoureux que nous connaissons ne sont que les signes avant-coureurs d’une nouvelle glaciation. Dans quelques siècles, des stations avancées seront chargées de ratisser les terres encore libres et l’une d’elles récupérera d’étranges briques en argile et mille autres objets semblables à ceux recensés naguère par Charles Fort… parmi lesquels des cadavres. Mais des cadavres en provenance de quel monde ?

   A la poursuite de Lincoln pourrait être considéré comme un roman historique, mais conçu par le monde de l’an 2578. Il n’en reste pas moins que l’auteur, tout comme dans La Glace et le fer ou Le Maître des âges nous réserve énigmes et rebondissements à intervalles réguliers.  

 

Descriptif

Editions Nouvelles éditions Opta de 1979, Assez Bon Etat général, Jaquettes avec des accros, couverture rigide, tranche et dos légèrement marqués et passés, intérieur frais, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion relié grand format de 14,2x20,3 cm, 530 pages

 

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