Gallimard

TWAIN Mark – Huckleberry Finn

Réf: j-gmsmthf
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Description

Traduit de l’anglais par Suzanne NETILLARD

Illustrations de Claude LAPOINTE

Extrait

1/   Trois ou quatre mois passèrent et l’hiver était bien avancé déjà. J’étais allé presque chaque jour à l’école, je savais épeler, écrire un peu et réciter la table de multiplication jusqu’à six fois sept trente-cinq, et je crois que je ne pourrai jamais aller plus loin, même si je devais vivre éternellement ; je ne mords pas à l’arithmétique, c’est certain.

   Je détestais l’école, au début, mais, peu à peu, je finis par m’y accoutumer. Quand j’étais fatigué plus qu’à l’ordinaire, je courais les champs et la raclée que je recevais le lendemain matin me remettait d’aplomb. Donc, plus j’allais à l’école, plus ça me paraissait facile, et puis je commençais à m’habituer aux façons de la Veuve, qui me crispaient un peu moins. Ce qui me coûtait le plus, c’était d’habiter dans une maison et de coucher dans un lit, mais, avant les jours froids, je me sauvais parfois, la nuit, pour aller dormir dans les bois ; rien de tel pour vous délasser. Bien sûr, je regrettais mon ancienne vie, mais je finissais par prendre goût à la nouvelle. La Veuve disait que j’allais lentement, mais sûrement, qu’elle était contente de moi et que je ne lui faisais plus honte.

   Un matin, à déjeuner, j’eus le malheur de renverser la salière. J’allongeai la main aussi vite que je pus pour lancer un peu de sel par-dessus mon épaule gauche et écarter le mauvais sort, mais Miss Watson prit les devants et m’arrêta le bras.

   - Enlève tes mains de là, Huckleberry, me dit-elle, quelle maladresse que la tienne !

   La Veuve essaya de m’excuser, mais je savais bien que ça ne suffirait pas pour conjurer la guigne. Je sortis après le déjeuner, inquiet et tremblant, me demandant ce qui allait m’arriver et quand je verrais venir le malheur. Il y a des sortes de déveines qui peuvent être écartées de cette manière-là, mais pas celle-ci ; aussi je me dis que ça n’était pas la peine d’essayer de faire quelque chose, et je me mis à déambuler, tout démoralisé d’attendre.

 

2/   Résumé

   Si vous n’avez pas lu Les aventures de Tom Sawyer, vous ne savez pas qui je suis, mais ça n’a pas d’importance. C’est M. Mark Twain qui a fait ce livre et ce qu’il y raconte, c’est la vérité vraie… enfin presque toujours. Car s’il exagère, quelquefois, il n’y dit guère de menteries. » Qui parle ainsi ? Huckleberry Finn lui-même, le héros de cette histoire. Une histoire qui se passe dans l’Amérique d’avant la guerre de Sécession. Huck, qui a toujours vécu dans les bois avec son père, ivrogne et brutal, découvre chez la veuve Douglas la chaleur d’un foyer… mais aussi la discipline. Alors, quand la maison s’endort, il rallume sa vieille pipe et rejoint Tom Sawyer en secret. Un jour, son père l’enlève et le séquestre. Huck se sauve ; on le croit mort ; il s’est réfugié sur une île où il a retrouvé Jim, le « nègre » de tante Polly. Commence alors pour les deux fugitifs un long voyage sur le fleuve Illinois…

 

Descriptif

Editions Gallimard 1000 soleils année 1994 ISBN 2070500594, Bon Etat général, couverture rigide, tranche et dos légèrement passés et marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion relié moyen format de 12,8x21 cm, 374 pages

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