Gallimard

WALLACE Bryan Edgar – Ne pas tamponner

Réf: esp-gsne769
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Description

Titre original « Death faces a suitcase »

Traduit de l’anglais par André BENAT

Extrait

1/   Le silence et l’état d’abandon de l’endroit impressionnèrent Tom. Il fut même tenté de sortir son automatique de sa poche, mais un geste aussi théâtral dans ce paisible coin de campagne lui parut ridicule. Il aurait l’air fin avec son pétard à la main, s’il se trouvait tout à coup nez à nez avec un collègue de Londres.

   Il risqua un œil au coin de la bâtisse, et voulut reculer. Trot tard. A moins de trois mètres de lui, un individu l’observait, un sourire légèrement amusé aux lèvres. Mais ce ne fut pas le sourire qui retint l’attention de Tom : l’étranger braquait sur lui un revolver qui ne tremblait pas, ce qui semblait ôter tout sens à ce sourire amical.

   - Salut, Tom. Ravi de voir que vous avez réussi, fit l’homme.

   - Qui êtes-vous ? A quoi rime cette artillerie ? demanda Tom.

   - Je voulais seulement m’assurer que ce n’était pas un intrus, expliqua tranquillement l’homme.

   Tom se sentit ridicule, et en ressentit de la colère.

   - Eh bien, maintenant que vous êtes fixé, vous pouvez rentrer votre joujou.

   L’homme sourit et mt le revolver dans sa poche. Mais quelque chose, y compris ce sourire, inquiétait Tom.

 

2/   L’inspecteur sourit, et Bill se rendit compte avec surprise qu’un sens de l’humour très vif se cachait sous cette enveloppe sévère.

   - Et si vous me permettez une remarque, jeune homme, ici, il faudra vous conduire comme nous le faisons tous dans la police. Pas de ces méthodes dont j’ai entendu parler.

   - je peux vous assurer, inspecteur… commença Joe avec une certaine raideur.

   - Je sais, monsieur Rank, coupa l’inspecteur avec une éclair de malice dans les yeux ; ces films et feuilletons donnent à tout le monde une fausse image de vos méthodes. Je suis persuadé que M. Pringle a pris cette valise aux Russes le plus simplement du monde.

   Joe Rank eut un regard hautain et observa un silence discret. Bill réprima un sourire. Le type des Affaires étrangères semblait réfléchir aux effroyables complications internationales que risquait de soulever cette histoire. En réalité, il pensait à la jeune femme qu’il avait épousée six semaines auparavant.

   Le téléphone se mit à sonner.

   - Oui, Rank à l’appareil. (Il se tourna vers les autres.) C’est le bureau du premier ministre.

   - A cette heure ? fit l’inspecteur.

   - Oui, monsieur le Ministre, dit Joe au téléphone, puis il écouta un long moment. Nous faisons l’impossible, monsieur le Ministre. Oui, l’inspecteur chef Quil de Scotland Yard est avec moi. Oui, je comprends. Bonsoir, monsieur le Ministre. (Joe raccrocha lentement.) Les allemands paraissent soupçonner quelque chose au sujet de la valise. Ils sont fous furieux. Notre ambassadeur à Bonn vient lui-même de téléphoner au premier ministre. Ce dernier m’a parlé très franchement, messieurs. Si nous ne récupérons pas la valise, bien des têtes vont tomber.

   - J’ai comme une impression, fit l’inspecteur qu’elles tomberont de toute façon.

 

Descriptif

Editions Gallimard Série Noire Espionnage 769 année 1963, Etat général Moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,8x18,2 cm, 256 pages

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