Extrait
1/ Anne de Beaujeu avait incité Louis d’Orléans à envoyer dans son comté d’Asti son cousin Dunois. C’était évidemment pour le priver de son principal conseiller. Il avait acquiescé : Georges D’Amboise s’était déjà mis à son service. Or, qu’il ait été rappelé par louis ou qu’il ait agi de sa propre initiative, Dunois quitta Asti, traversa la France à triple galop et arriva à Parthenay en novembre 1486. Parthenay était une ville forte, pourvue de si bonnes murailles qu’elle passait pour imprenable. Elle était située aux confins du duché de Bretagne, dont le territoire, plus vaste que la province actuelle, s’étendait au sud de la Loire. Dunois recruta une petite armée et mi la ville en état de défense. C’était une provocation à l’égard des Beaujeu, presque une déclaration de guerre. Il lui était aisé de faire sa jonction avec les Bretons en cas de nécessité. Louis lança alors un violent manifeste contre les Beaujeu, leur reprochant en particulier d’augmenter les impôts. En décembre, une nouvelle Ligue du bien public se forma, sous le prétexte fallacieux de ‘faire entretenir les ordonnance des Etas, violées par l’ambition et convoitise de ceux qui entouraient le Roi et avaient débouté d’auprès de lui les princes et seigneurs de son sang, et semé la guerre entre lui et le roi des Romains ». Elle englobait les nobles bretons, les comtes de Dunois, de Nevers et d’Angoulême, le duc de Lorraine, le sire d’Albret et son fils le roi de Navarre, Louis d’Orléans pouvait se croire le chef de cette coalition, dont il est superflu de souligner l’hétérogénéité. Les conjurés avaient un mobile commun : le renversement des Beaujeu et le retour à la féodalité. Cependant, les motifs personnels qui les faisaient agir divergeaient sensiblement. Le duc d’Orléans, malgré sa qualité de premier prince du sang, n’était qu’un chef nominal. Il écrivait beaucoup, un peu trop, certaines de ses lettres furent interceptées, elles ne laissaient aucun doute sur les intentions des rebelles.
2/ Résumé
Petit-fils de Louis d’Orléans, assassiné par Jean sans Peur, fils du poète Charles d’Orléans, Louis XII naquit en 1462. Prince humilié par Louis XI, en révolte contre Anne de Beaujeu, pardonné, mais tenu en lisière, il monta sur le trône à trente-six ans, après la mort accidentelle de Charles VIII.
Son premier acte fut d’épouser Anne de Bretagne, afin d’assurer le rattachement de cette province à la France. Epris de gloire, il conquit la moitié de l’Italie, fut un temps l’arbitre de l’Europe, mais dut faire face à une redoutable coalition formée par le pape Maximilien I.
Ce fut la première ^hase du duel qui opposa la France aux Habsbourg et ne se dénoua qu’en 1648 !
Réaliste, avisé, bienveillant, il sut être un excellent roi. Législateur, réformateur, justicier, ouvert aux aspirations des classes laborieuses, il mérita le surnom de Père du peuple.
Descriptif
Editions France Loisirs année 2001 ISBN 274414763X, Bon Etat général, jaquette, couverture rigide, tranche et dos légèrement passés et marqués, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion relié grand format de 15x23,3 cm, 348 pages
