J'ai lu

BRUNEL Marie-Josée et OLLIERIC Dorothée – S’immoler à 20 ans

Réf: d-jald8817
1,50 € TTC
 En stock
Ajouter au panier
Description

La détresse des femmes en Afghanistan

Extrait

1/   Pendant un temps, les ombres bleues de Kaboul passionnèrent le monde. Les femmes vivaient recluses, prisonnières de la burqa et des talibans. La communauté internationale se scandalisaient et criait qu’il fallait rendre à ces femmes leur liberté volée.

   Quand je me suis rendue en Afghanistan pour la première fois, en octobre 1996, je marchais sur les traces des talibans. Ils avaient investi Kaboul depuis quelques jours seulement et moi, je regardais passer les chars, chargés de ces hommes hiératiques, barbus et enturbannés de noir. Je les regardais, eux ne me voyaient même pas. J’étais journaliste, envoyée spéciale de France 2 et ne portais qu’un simple voile sur les cheveux. Déjà, ils n’aimaient pas les femmes, encore moins celles qui travaillaient. Malgré cela, je travaillais. Jean-François Hoffmann, le cameraman de mon équipe, filmait tout. Pas encore organisés et dans un premier temps, débordés, les talibans laissaient faire les journalistes. Peu enclins aux interviews, ils répondirent tout de même à mes questions, face à la caméra. Ils regardaient mon interprète dans les yeux. Pour moi, ils n’eurent pas le moindre regard, même à la dérobée. Sans me voir, donc, ils m’expliquèrent que les femmes n’avaient pas le droit de travailler, pas le droit d’étudier, pas le droit de sortir sans être accompagnée d’un homme de la famille. Et, de fait, ils édictèrent en quelques jours de nouvelles lois : les lois des talibans, celles qui devaient recouvrir le pays d’une chape de plomb. Ils assassinèrent des hommes, coupèrent les mains des voleurs et lapidèrent des femmes adultères, au nom de la charia et de leur interprétation rigoriste de l’islam. Ils firent tant et si bien, que des millions d’afghans fuirent leur pays. Ceux qui restèrent survécurent et oublièrent le mot liberté. Les femmes devinrent ces ombres, ces petits chiffons bleus, que je croisais à Kaboul, Djalalabad ou Kandahar. Elles marchaient la tête baissée, à petits pas soumis. Elles vivaient, un peu.

 

2/   Résumé

   « Je m’appelle Tahmineh, je viens de fêter mes 14 ans… Je ne ris plus depuis quarante jours et quarante nuits. Depuis ce jour où j’ai craqué une allumette… pour mourir. »

   Marie-Josée est infirmière à l’ONG Humaniterra, en Afghanistan, au centre des grands brûlés d’Herat. Chaque jour, elle est confrontée à la souffrance et au désespoir de ces jeunes Afghanes qui ont choisi de s’immoler par le feu plutôt que de poursuivre cette vie de servitude dans laquelle leurs proches et la société les maintiennent. Ce récit retrace l’itinéraire d’une femme exceptionnelle et nous livre le témoignage bouleversant de ces « ombres bleues, qui, par un acte insensé, ont cru mettre fin à leur calvaire.

   « Un livre fort, oscillant sans cesse entre la descente aux enfers de ces femmes à peine sorties de l’enfance et le coin de ciel bleu que l’infirmière leur apporte… On n’a pas honte de pleurer, on ne se retient pas non plus d’aimer. » Rue89

   Les auteurs : Marie-José Brunel exerce à Aix-en-Provence et intervient plusieurs mois par an en Afghanistan comme bénévole.

   Dorothée Olliéric est grand reporter au service de politique étrangère de France 2.

 

Descriptif

Editions J’ai lu Document 8817 année 2008 ISBN 9782290012208, Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 224 pages

Produits pouvant vous intéresser