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CLAVEL Bernard – La lumière du lac

Réf: rf-p10211
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Description

Les colonnes du ciel Tome 2

Extrait

1/   Le convoi s’était engagé dans une sommière d’une forêt épaisse et sombre. Bien que la lune fût couchée et le soleil encore loin de se lever, on marchait sans encombre sur la neige gelée. Comme Bisontin l’avait prévu, la neige était l’alliée. Elle permettait d’éviter les routes, et c’était elle aussi qui donnait la lumière. Elle avait gardé assez de clarté lunaire pour mener son monde jusqu’au lever du jour. Tandis que les hommes attelaient, le femmes avaient regagné les voitures où l’on avait entendu des cris et des pleurs d’enfants. Marie avait écarté la bâche pour permettre à son petit Jean de regarder le feu en mangeant son pain et en buvant son lait. Comme l’enfant demandait à marcher et que sa mère voulait l’obliger à regagner le creux douillet de la paille, Bisontin était intervenu :

   - A cinq ans passés, on est un homme. Il a raison de vouloir de vouloir se dégourdir. Croyez-moi, ce feu, cette source qui fume et ces forêts si noires, ça va rester, dans sa petite tête. Il s’en souviendra. Si on veut que les hommes aient une âme forte, il faut laisser les impressions fortes pénétrer l’âme des enfants.

 

2/   Durant toute cette journée, le temps hésita entre la neige et le froid, puis vers le soir, la bise prit le dessus. Les nuées se décollèrent de l’horizon. Tandis qu’une lueur fauve filait à plat comme une large lame sur la neige, tout se mit à gémir. Ce n’était plus un vent à renverser les montagnes, mais quelque chose de parfaitement affilé qui s’en venait polir la neige. Une poussière extrêmement ténue, que les dernières lueurs coloraient de rose, se mit à courir vers l’autre rive de la combe, suivant le sol comme un voile un peu raide.

   - Une nuit de ce travail, remarqua Bisontin, et nous pourrons partir.

   - Il faudrait, dit Marie. J’ai peur pour l’échevin.

   Confiant ses petits à Pierre, elle avait passé toute sa journée avec Hortense, Bisontin et le barbier, auprès du vieil homme et de sa femme qui montrait beaucoup de courage. D’Eternoz avait vomi du sang, mais il s’obstinait à dire :

   - Ce n’est rien. Ne vous faites pas de souci.

 

3/   Résumé

   1639. Ils ont fui la Franche-Comté ravagée par la guerre et la peste ; affronté le froid, la neige, la nature hostile, la faim, les loups et parfois les soldats. Mais ils gardent l’espoir d’une vie meilleure de l’autre côté de la frontière, au Pays de Vaud. Heureusement leur guide est le plus chaleureux des hommes : Bisontin-la-Vertu, compagnon charpentier.

   Aussi lorsqu’ils arrivent aux portes de Morges – sur les bords du lac Léman – la déception est rude, on les rejette et on les exile dans un village fantôme. Ils feront contre mauvaise fortune bon cœur et tenteront de se bâtir une nouvelle existence, bientôt éclairée par la présence rayonnante d’un mystérieux passeur d’enfants.

 

Descriptif                                           

Editions Pocket 10211 année 1997 ISBN 2266078526, Bon état général, couverture souple, dos et tranche un peu marqué, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11x17,8 cm, 352 pages

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