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CLAVEL Bernard – Marie Bon Pain - Pocket

Réf: rf-p10213
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Description

Les colonnes du ciel Tome 4

Extrait

1/   A la fin d’octobre, la forge était remontée. Une belle bâtisse. Large. Epaisse. Quelque chose qui se donnait le temps de vivre et la force de respirer. D’un seul tenant : le logement des gens, le logement des bêtes et celui de la grosse enclume.

   Les bêtes, on s’en occuperait plus tard. Avant de prendre des animaux, il faut essarter de quoi les nourrir. Pour l’heure, on ne comptait qu’une grosse lapine grise qu’on ferait porter au printemps, deux poules et une chevrette. Un cadeau de Marie.

   Bien entendu, Bisontin avait donné les directives pour la charpente. Pierre était resté plusieurs journées pour la monter avec Antonio. Le soir, il rendait compte à Bisontin :

   - On a fait ça.

   - Ça tient comment ?

   - Comme ci comme ça.

   - C’est bien, mais faudra me cheviller chaque tenon.

   - Cet Antonio, tu sais, c’est un solide. Pas épais, mais il me crèverait. On dirait qu’il a le feu au cul.

   - C’est un du Sud, disait le compagnon. Il voit venir l’hiver de plus loin que nous.

   Pour la couverture d’ancelles, ils avaient tous prêté la main et ç’avait été terminé en deux journées.

 

2/   Le ciel était de suie. Collée à la terre par la pluie pareille à un suaire trempé. Il le resta tout le jour. Un jour interminable pour Marie. Puis il le resta toute la nuit. Une nuit interminable encore, à guetter les bruits, à tendre l’oreille, à trembler, à se lever vingt fois pour aller entrebâiller la porte. Chaque fois la gueule ruisselante de cette nuit lui soufflait dans les jambes son haleine glacée. Chaque fois c’était son opacité. Le bruit des gouttes et cette présence invisible de la forêt tapie entre ciel et terre. La forêt devenue ennemie.

   Au matin, alors qu’elle guettait depuis longtemps, il y eut sur le chemin boueux comme une lueur. A peine un frisottis des flaques. Mais ce n’était qu’une brève respiration de l’aube. Un soupir argenté que l’étain déjà terni du jour chassait tout de suite vers les noirceurs du prochain soir. Pierre et Jean renoncèrent à la coupe. Ils s’enfuirent chez le forgeron où des besognes d’intérieur les attendaient.

   Plus de la moitié du jour avait déjà coulé, lorsque la voiture revint. Alors qu’elle était sortie cent fois pour guetter, Marie fut surprise. Claudia vint l’appeler à la porte de l’étable où elle donnait le foin à ses chèvres.

   - Marie ! Viens vite !... C’est bien elle !

 

3/   Résumé

   1644… La terrible guerre qui depuis une dizaine d’années ravage la Franche-Comté est terminée. Pierre, Marie, Bisontin et leurs amis ont enfin regagné leur pays. Dans la forêt de Chaux, ils ont retrouvé ces grands arbres qu’ils appellent les « colonnes du ciel » et, sur les ruines de leur village, ils ont construit leur maison et réappris à vivre.

   Mais, un jour, le malheur frappe de nouveau à leur porte. Hortense d’Eternoz, leur compagne d’exil, qui fut « la femme de guerre », leur demande asile. Les mauvaises langues l’accusent de sorcellerie et veulent la traduire devant le tribunal qui l’enverra droit au bûcher…

 

Descriptif                                           

Editions Pocket 10213 année 1997 ISBN 2266078542, Bon état général, couverture souple, dos et tranche un peu marqué, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11x17,8 cm, 320 pages

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