Robert Laffont

CROWLEY John – L’animal découronné

Réf: sf-rladjcad
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Description

Titre original » Beasts » John Crowley, 1976.

Traduit de l’américain par Patrick BERTHON

Extraits

1/   Il s’appelait Painter.

   Il était rare de voir un leo remonter si loin au nord ; Caddie n’en avait jamais vu. Elle ne les connaissaient que par les images de ses livres d’école : un soleil jaune, une terre jaune, le leo debout à l’arrière-plan à la porte d’une hutte de terre, en compagnie d’une de ses femmes. Les photographies étaient prises de loin et n’avaient rien d’impressionnant. Mais une fois, elle avait rêvé d’un leo. Elle avait été envoyée par son père pour traiter avec lui une affaire quelconque. Il vivait dans un endroit où la chaleur était étouffante et qui était recouvert d’amiante, comme pour éviter qu’il s’embrasât. Elle haletait, essayant de trouver son souffle, attendant avec une terreur croissante l’apparition du leo. Elle perçut le grondement du rêve qui s’accomplissait. La maison dans laquelle elle était entrée n’était pas la bonne, elle n’aurait pas dû être ici, ce n’était pas le leo mais le Soleil qui habitait ici ; c’était pour cela qu’il faisait si chaud. Elle se réveilla au moment où le leo apparut, brusquement, la dominant de toute sa taille ; c’était simplement un lion qui se tenait debout comme un homme, mais sa tête luisait comme si elle avait été en or fondu, et sa crinière pâle flottait depuis son cou. Il paraissait furieux contre elle.

   Painter n’était pas un lion. Il ne la dominait pas de toute sa taille : elle restait à bonne distance ; pourtant, il était bien massif. Et il n’était pas furieux. Il passait son temps dans sa chambre, ou assis à une table dans le bar, et ne parlait jamais, sauf à Hutt en de rares occasions. Elle le vit recevoir un appel téléphonique. Il dit » oui », tenant le récepteur légèrement éloigné de sa tête, puis il se contenta d’écouter et raccroché sans un aurevoir.

   Ce soir-là, il était assis à une table d’où elle pouvait le voir depuis la porte de la lingerie. Le bar était éclairé par des lanternes fumeuses et la fumée des cigarettes brunes qu’il allumait les unes aux autres s’élevait dans la lumière de la lanterne et flottait comme une couche de nuages bas.

 

2/   Résumé

   On les appelle les leos. Ils forment une espèce à part, hybride, née dans une éprouvette du croisement de cellules humaines et de cellules de lion. Ils sont fiers, indomptables, taciturnes, se disent fils du soleil, vivent en tribus, et nul ne sait s’ils ont hérité du caractère de leurs ancêtres lions à travers leurs gènes ou s’ils se conforment au portrait des lions qu’ils ont trouvé dans la tradition humaine. Ils sont une merveille et ils sont menacés. Car dans une Amérique détruite par une guerre civile et qui renaît péniblement de ses cendres au travers d’une poussière d’Etats rivaux, la tolérance n’est pas de mise. L’astuce de Renart, cet autre hybride, suffira-t-elle à sauver les léos ?

   Avec ce livre qui est un hymne à la nature autant qu’à la liberté, John Crowley, le jeune écrivain new-yorkais, renoue avec la tradition d’étrangeté et de sensibilité du Théodore Sturgeon des « Plus qu’humains » et de « Cristal qui songe ».

 

Descriptif

Editions Robert Laffont Ailleurs et demain année 1981 ISBN 2221006747, Assez Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché grand format de 13,7x21,7 cm, 242 pages

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