Tallandier

DELLY – Elfrida Norsten

Réf: rf-tden
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Description

Extrait

1/   Un peu avant midi, Mme Barnett quitta l’hôtel Charlier et monta dans le fiacre qui l’attendait. Pendant le trajet de l’avenue de Messine à sa demeure, elle parut absorbée en des pensées probablement fort graves, car un pli se formait profond sur son front blanc et uni… En entrant dans le vestibule de son appartement, elle demanda à la femme de chambre qui lui ouvrait la porte :

   - Monsieur est-il rentré ?

   - Oui, madame, mais il est reparti en disant qu’on ne l’attende pas pour commencer à déjeuner, car il sera peut-être en retard.

   En réprimant un nouveau mouvement de contrariété, Mme Barnett ordonna :

   - Eh bien ! servez dans un quart d’heure.

   Quand elle eut quitté ses vêtements de sortie, elle gagna le petit salon, pièce élégante, garnie d’assez beaux meubles, de draperies soyeuses, de bibelots nombreux, dont quelques-uns d’assez grand prix… Assise dans un fauteuil bas, Dinah tenait à la main un livre qu’elle ne lisait pas. A l’entrée de sa belle-mère, elle leva languissamment la tête, montrant un visage amaigri, d’une blancheur trop diaphane, des yeux tristes sous lesquels se dessinait un cerne bleuâtre. Mme Barnett s’approcha d’elle et mit un baiser sur son front.

   - Ton père n’est pas encore rentré, parait-il, chérie ?

 

2/   une huitaine de jours après son retour au pavillon, Raymond partit pour Paris avec ses trois serviteurs… Le lendemain de son arrivée, en entrant dans l’atelier, il eut aussitôt le regard attiré par la masse informe que formait la statue inachevée de Diane, recouverte de linges… Soulevant ceux-ci, il considéra un instant le fin visage où l’on retrouvait les traits de celui d’Elfrida, mais rien de cette expression inoubliable qui, par son seul souvenir n’était plus pour lui qu’insignifiance et coquetterie préméditée. De plus, maintenant, il voyait en elle la fille d’un homme suspect, dont il allait devenir le secret adversaire… Comme Dôm entrait, M. de Faligny lui dit :

   - Cet après-midi, Piérousse et toi, vous rangerez cette statue dans le cabinet aux débarras.

   Quand Mion entendit l’Annamite rapportant cet ordre à son frère, elle se mit à rire de contentement.

   - Tiens, vois-tu, confia-t-elle à Piérousse, j’avais peur que les séances recommencent et que la petite blonde cherche encore à jeter le grappin sur Monsieur. Comme ça puisqu’il met sa statue avec les vieilleries, c’est qu’il n’a pas envie de la revoir.

 

Descriptif                                           

Editions Tallandier année 1975, Assez Bon état général, couverture rigide, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur frais, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion relié format poche de 12,2x18,8 cm, 256 pages

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