Extrait

1/   Gilles se vit dès le lendemain installé au presbytère. Certes, il ne trouvait pas là le luxueux confort de son appartement parisien, mais le logis était bien tenu et la cuisine de la signorina Giovanna vraiment très suffisante comme qualité et comme quantité. De plus, le curé, vieillard alerte et robuste, était un esprit intelligent et érudit et Gilles constata avec plaisir qu’il aurait en lui un interlocuteur agréable au cours des repas et le soir, quand son ministère ne le retiendrait pas au-dehors.

   Pour le reste de la journée, le jeune homme s’était créé de suffisantes occupations. Après sa visite du matin à Matty, il partait en promenade, et, l’après-midi, retournait vers les sites qui lui avaient plu pour en faire un croquis ou pour ciseler un de ces délicats petits poèmes que les lettres appréciaient d’autant mieux qu’ils étaient plus rares, Gilles se consacrait presque exclusivement aux œuvres de théâtre.

   Vers cinq heures, il retournait à la maison Neraldi pour prendre le thé avec Matty. Presque toujours, en descendant, il rencontrait Paolo, et tous deux causaient quelques instants, soit assis dans la petite salle, soit en se promenant dans les étroites allées du jardin, en fumant une cigarette.

2/   Résumé

   « Croyez-moi, Gilles depuis la révélation du malheur de ma mère que mon père, le baron de Combayre, votre cousin d’ailleurs, a abandonnée dès ma naissance, j’ai pris la résolution de me défier de tous les hommes. Me marier avec vous ? Si je devais connaître, moi aussi, l’abandon et la trahison, j’en mourrais. »

   Gilles de Cesbres parviendrait peut-être à convaincre Pasca de la sincérité de son amour. Mais Matty, née d’un second mariage de M. de Combayre, jalouse de la belle Italienne qui l’a supplantée dans le cœur de Gilles, distille son venin :

   « Vous serez, Pasca, peut-être heureuse avec lui. Quand le premier mariage n’a pas réussi, le second a plus de chance. »

   Gilles de Cesbres déjà marié ? C’en est trop. Jamais Pasca ne pourra pardonner à cet homme la déloyauté dont il a fait preuve à son égard en lui cachant la vérité. A moins que…

Descriptif                                           

Editions Tallandier Floralies année 1975, Assez Bon état général, Page blanche de garde déchirée, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur frais, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 11,7x18,2 cm, 256 pages