Flammarion

DESMAISON René – La montagne à mains nues

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Description

Extraits

1/   Le samedi matin, le temps n’a guère changé. La neige a cessé de tomber, mais les nuages sont bas, et la visibilité réduite à cinquante mètres.

   Une traversée sur des dalles verglacées nous conduit sous le goulet, dont nous atteignons en quarante- mètres le centre : c’est l’endroit le plus dangereux, l’endroit où les deux rives sont les plus proches, où il est difficile d’éviter les projectiles qui, à chaque instant peuvent tomber des « Flammes de Pierre » : cette merveilleuse arête pourrissante où des tonnes de granit attendent, dans un équilibre miraculeux, le petit incident qui les précipitera au pied de la montagne.

   Garry et ses compagnons sont trente mètres plus haut. Toujours là, que font-ils depuis hier 14 heures ? Ils devraient être loin déjà. Gehrad nous lance une corde pour nous permettre de franchir au plus vite ce dangereux passage.

   Il est 9 heures. Avec l’équipe de Garry nous sommes en tout huit. Trop nombreux pour un travail rapide et efficace. J’expose mon plan à Garry :

   - Garry, il faut maintenant aller très vite. Alors voilà nous nous divisons en deux équipes. Toi et François Guillot, Vincent et moi. Nous partons, le plus légers possible, pour rejoindre nos deux acrobates là-haut sur leur podium. Bodin, Mauch, Gehrad et Mick Burk suivent en portant le gros du matériel.

   - O.K René.

   - Puisque tu étais le premier dans la paroi, par en avant avec François, moi je vais revoir nos sacs et laisser du matériel, nous en avons trop : je reviendrai le chercher plus tard.

 

2/   Après cette saison d’été 1956, particulièrement bien remplie, nous nous retrouvons, bien entendu, sur les circuits de Fontainebleau.

   Grimper est un plaisir ; être en forme une satisfaction. Fait dans un but précis, ce qui à la longue risquerait de devenir monotone devient passionnant.

   Si les réussites de l’été nous ont pleinement satisfaits, elles n’ont pas pour autant étanché notre soif d’aventure. Bien au contraire. Une confiance nouvelle dans nos possibilités nous permet de caresser quelques projets secrets, dont nous avions déjà parlé sans beaucoup y croire.

   L’été 1957 est encore loin, et l’hiver presque là. Alors cette face ouest des Drus ? Pourquoi pas ?...

   A cette époque, aucune paroi présentant de telles difficultés n’avait été gravie en hiver. Nous savions que réussir cette ascension représenterait une étape importante dans la conquête de la montagne. Nous avions trois mois pour conserver la forme, acquérir la « super forme », préparer minutieusement le matériel et nous faire à l’idée de passer de longues nuits dans le froid.

 

3/   Résumé

   Sans mots inutiles – comme un homme d’action qu’il est avant tout – René Desmaison nous raconte ici, quelques-unes de ses escalades (l’éperon Margherita, la Walker, la face ouest des Drus, l’aiguille noire de Peuterey, la Cima Ovest,etc.) qui ont fait de lui l’un des plus grands alpinistes actuels, aussi bien par sa résistance à toute épreuve que par la perfection de sa technique.

   Mais « La Montagne à mains nues » va bien au-delà du récit de quelques exploits. Ce livre est, en effet, un hommage rendu à l’alpinisme et à ceux qui l’ont illustré : un Terray, un Couzy, un Mazeaud, un Batkin, un Bonatti. Il est aussi une glorification de cette montagne pourtant cruelle, qui règne à tout jamais sur le cœur de celui qui s’est mesuré avec elle. Comment en effet l’oublier, quand accroché à elle, « vous avez senti que votre vie ne dépendait plus que de vos deux mains, deux mains nues, crispées désespérément sur le granit. » ?

 

Descriptif

Editions Flammarion L’aventure vécue année 1971, Etat général Moyen, couverture souple, tranche et dos un peu passés et moyennement marqués, intérieur assez frais, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché grand format de 15,2x21,2 cm, 304 pages

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