Le livre de poche

GIROUD Françoise – Si je mens…

Réf: ba-ldp3729
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Description

Extrait

1/   Voilà un texte qu’il faudrait toujours avoir dans sa poche, pour le montrer aux gens qui vous parlent du bon vieux temps où la vie était tranquille… Si elle l’était, en tout cas, les gens ne le savaient pas.

   L’époque tranquille dont nous parlons, c’est celle de la montée triomphante du fascisme, après la crise affolante de 1929. C’est la guerre d’Espagne, c’est le Front populaire, c’est, en URSS, cette grande aventure mal connue et exaltante, qui portait, pour beaucoup, l’espérance du monde… Les hommes dont nous avons parlé, précisément, ont tous subi la fascination du communisme soviétique.

   - Et vous ?

   - Moi ? Je répondais assez bien à la définition méprisante que Lénine donne des gauchistes : » Ces petits bourgeois bouleversés par les horreurs du capitalisme… » J’étais révoltée, frémissante, mais pas articulée politiquement. Par tradition, hérédité, tempérament, contagion, je ne sais pas ce qu’il faut dire, j’étais du côté « des humiliés et des offensés ». Mais tout cela relevait du sentiment plutôt que de l’analyse du rôle historique du prolétariat.

   Renoir m’a emmenée un soir entendre Maurice Thorez, en 1936. Il était ensorcelant. C’était Jean Gabin plus la dialectique. Je l’ai revu dans une entrevue privée alors, vingt ans plus tard… Il avait vraiment le charisme. Je ne sais plus en quelle année c’était, 1955, je crois. Mais je peux vous dire la date le 4 juillet, à cause d’un incident comique.

 

2/   Je me souviens d’un roman en plusieurs parutions, acheté en Angleterre, que nous avions annoncé sous le titre français et dont, au dernier moment, les droits nous ont échappé. L’illustration de la première livraison était déjà gravée. J’ai écrit, en quelques heures, un chapitre correspondant à cette illustration. Le problème à été de continuer, pendant six ou sept semaines. Chaque publication se terminait sur un suspense d’autant plus excitant que, moi-même, je ne savais pas ce qui allait suivre. Le vrai principe du feuilleton, quoi !

   Quant au célèbre « Bon Magique » de Elle, il est né d’une illumination de Pierre Lazareff, un jour que Marie France, concurrent redoutable avait annoncé la création d’une « Maison de Marie-France ». Il fallait contre-attaquer. Mais avec quoi ?

   Il s’agissait là de politique commerciale. Dans ces cas-là, la décision revenait à Pierre.

   Il a fait mettre, sur la couverture, une sorte d’étoile ou on lisait « Grâce à ce bon magique, ce numéro vous sera remboursé au centuple ». C’était, évidemment, une bonne idée. Mais ce remboursement, comment aurait-il lieu ? En découpant ce bon, et en le présentant pour acheter ceci ou cela avec une forte réduction. Mais pour le présenter où et pour acheter quoi ? Je ne sais par quel miracle la première semaine nous avons trouvé des casseroles et des plats en pyrex, qui étaient alors introuvables, chez un fabricant. Nous les avons-nous-mêmes coltinés, et c’est dans les bureaux du journal que les rédactrices se sont improvisées vendeuses. Les lectrices étaient ravies.

 

3/   Résumé

   Si je mens… est un récit où, en répondant aux questions qu’on lui pose, Françoise Giroud raconte ce qu’elle a vu et vécu. Et elle a beaucoup vu. Et elle a beaucoup vécu. C’est à la fois l’histoire d’une femme, l’histoire d’une carrière et une fourmillante galerie de portraits. D’André Gide à Pierre Mendès France, de Saint-Exupéry à Louis Jouvet, de Maurice Thorez à François Mitterrand, de Jean Gabin à François Mauriac, Françoise Giroud a croisé leur chemin et les jette tout crus dans ce qui est aussi un demi-siècle d’histoire de France

 

Descriptif

Editions Le Livre de poche 3729 année 1974 ISBN 2253003115, Assez Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos moyennement passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,7 cm, 288 pages

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