Quinze reproductions en couleur sur papier glacé en fin d’ouvrage.
 
Extrait du livre
 
   L’Empire se reconstitue sous l’autorité du fils de Houei-tsong. La Cour se réinstalle à Hang-tcheou sur les bords du grand lac, site d’une étonnante beauté au sud du Yang-tseu. L’Empereur rétablit l’Académie et rappelle les anciens membres comme Li T’ang. A nouveau revit dans le calme une société polie, qui reprend ses activités un moment interrompues, sans s’inquiéter des misères du pays. Sou Han-tch’en (1110-1170) nous a laissé de la vie quotidienne des images précises et colorées dans la grande tradition chinoise.
   Li Ti (1110-1197), vice-chancelier de l’Académie, demeure fidèle aux théories de Li T’ang, que ce soit dans ses paysages ou dans ses scènes rustiques pleines de douceur ; son grand talent ne recherche pas la nouveauté (pl. 1). Les deux maîtres de l’époque, ceux qu’on a réunis sous le titre de l’école Ma-hia, Ma Yuan (actif 1190-1224) et Hia Kouei (actif 1180-1230), tous deux académiciens, comblés d’honneur, ne récusent pas Li T’ang, mais apportent chacun dans le paysage une note nouvelle. Les scènes monumentales, construites avec soin, laissent la place à des compositions moins sévères, qui cherchent plus à suggérer qu’à représenter, tout en ne perdant pas le contact avec la réalité.
   Ma Yuan est d’une famille d’artistes. Son arrière-grand-père, Ma Fen (début du XIIème siècle), a laissé « Les Cent oies sauvages », un long rouleau horizontal monochrome avec des oiseaux aux multiples attitudes. Dans ce genre de sujet classique, à côté des Cent singes, des Cent buffles, Ma Fen demeure incomparable par la souplesse du détail et l’élégance, non dépourvue de puissance, de la composition (pl. 4).

Editions Fernand Hazan n°39 année 1961, état général correct, couverture souple, couverture tranche et dos un peu marqués, tranches des pages et intérieur un peu jaunis, livre d’occasion broché format poche de 10,5x15 cm, 42 pages.