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MCINTYRE Vonda N. – La promise

Réf: sf-jalsf1892
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Description

Titre original « The bride » Vonda McIntyre 1985

Traduit de l’américain par Michel Deutsch

Extrait

1/   Charles Frankenstein s’éveilla comme on émerge d’un rêve. Il sentait sur sa joue et sa paume le contact de la toile fine. La chaleur de l’épais couvre-lit de duvet l’enveloppait. Les dernières braises du feu mourant rougeoyaient paisiblement dans l’âtre. Comme à l’accoutumée, il demeura quelques instants immobile, les yeux clos, s’émerveillant du luxe et du confort dans lesquels il baignait et qui contrastaient tellement avec l’indigence dont il avait souffert dans sa jeunesse.

   Si seulement ses oreilles cessaient de siffler, tout serait pareil. Il avait dû boire un petit peu trop, pendant la soirée. Et la cheminée tirait mal – le chambre empestait la fumée. Il fronça les sourcils. Une migraine, un feu qui fume et des cauchemars… C’était suffisant pour gâcher son euphorie ! Irrité, il se dressa sur son séant.

   Les événements de la nuit n’avaient été que trop réels. L’odeur de la fumée l’imprégnait encore et son corps meurtri était zébré d’écorchures. La lumière grisâtre d’un après-midi d’automne au ciel bas filtrait par les interstices des contrevents.

   Charles repoussa les draps, sauta sur ses pieds… et manqua de s’écrouler sous l’effet d’une faiblesse qui le faisait tituber.

 

2/   La porte s’ouvrit soudain, poussée avec une telle énergie que le lourd battant de chêne alla heurter le mur. Charles qui était en train d’annoter un passage d’Ovide, ne leva même pas la tête.

   - Charles !

   Une main s’abattit sur son épaule, qu’elle secoua sans ménagement. Cette fois, Frankenstein leva les yeux et cligna des paupières car ils étaient restés si longtemps fixés sur les pages imprimées que sa vision était brouillée.

   - Au moins, tu n’as pas perdu le sens de l’ouïe ! s’exclama Clerval. L’esprit, peut-être, mais pas l’ouïe ! Viens avec moi.

   - Non, j’ai trop à faire. Eva va bientôt se réveiller et nous devons nous mettre à…

   William l’obligea de force à se mettre debout.

   - Je t’ai fit que tu venais avec moi, ne discute pas.

   Charles était trop épuisé pour résister. Le froid le fit frissonner.

   - Je dois allumer le feu, Eva…

   - Eva dort. Tu es demeuré enfermé avec elle jusqu’à trois heures du matin – à lire Thucydide ! Et dans le texte ! (William poussa son ami dans le vestibule.) C’est de cette manière, crois-tu, que l’on se comporte la nuit avec une jeune beauté ?

 

3/  Résumé

   Dans son laboratoire en flammes, le jeune docteur Frankenstein a réussi à sauver la « chose » la plus précieuse à ses yeux : un corps de femme né de ses pouvoirs maléfiques et prêt à accéder à la vie.

   Et la voici vivante, oui, et belle, l’adolescente sauvage dont il veut faire sa totale création. Il lui enseignera le langage, la culture, les usages. Cette expérience doit marquer, selon lui, un progrès décisif de la science.

   Cette « nouvelle femme » - qu’il a nommée Eva – se montre d’une rare réceptivité mais avec le savoir elle découvre aussi la liberté. Va-t-elle aimer ou haïr celui auquel elle doit tant mais dont la tyrannie l’étouffe ?

   Elle rêve d’échapper à son créateur, de fuir…

   Et Frankenstein, soudain, n’est plus que désir, jalousie, fureur !

 

Descriptif                                           

Editions J’ai lu Science-fiction 1892 année 1985 ISBN 2277218928, Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur assez frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,8 cm, 256 pages

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