Le livre de poche

MUNTHE Axel – Le livre de San Michele

Réf: re-ldp1110
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Description

Traduit du suédois par Paul RODOCANACHI

Présenté par Pierre BENOIT

Extrait

1/   Une chambre d’étudiant, hôtel de l’Avenir ; des piles de livres partout ; sur les tables, sur les chaises, en tas par terre ; et, sur le mur, une photographie fanée de Capri. Les matinées dans les salles de la Salpêtrière, de l’Hôtel-Dieu, et de la Pitié, allant de lit en lit, pour lire, l’un après l’autre les chapitres du livre de la souffrance humaine ; écrits avec du sang et des larmes. Les après-midis dans les salles de dissection et les amphithéâtres de l’école de médecine, ou dans les laboratoires de l’Institut Pasteur, observant au microscope, avec des yeux émerveillés, le mystère du monde invisible, les infiniment petits, arbitres de la vie et de la mort des hommes.

   Nuits de veille à l’hôtel de l’Avenir, précieuses nuits de labeur pour maîtriser les dures réalités, les symptômes classiques de désordre et de maladies recueillis et passés au tamis par des observateurs de tous les pays ; travail si indispensable et si insuffisant pour la formation d’un médecin.

 

2/   Mes dîners du dimanche au faubourg Saint-Germain me manquaient beaucoup. Environ quinze jours après mon entrevue avec l’abbé, la comtesse nature impulsive, éprouva soudain le besoin de changer d’air et résolut d’accompagner le comte à son château en Touraine. Ce fut une surprise pour tout le monde, mais l’abbé avait sans doute eu vent de la chose, car j’avais remarqué un pétillement joyeux dans son vieil œil malicieux le dernier dimanche où je dînai chez elle. Elle eut la bonté de m’écrire toutes les semaines pour me donner de ses nouvelles et j’en recevais aussi de temps à autre par l’abbé. Tout allait bien ; le comte montait à cheval tous les matins, ne dormait plus dans la journée et fumait bien moins. Elle s’était remise à la musique, s’occupait activement des pauvres du village et ne se plaignait plus de sa colite. L’abbé me donnait aussi des nouvelles de la marquise, dont la propriété était à une petite heure du château en voiture. Elle se portait admirablement. Au lieu de passer des journées entières dans son fauteuil, triste et solitaire, à se tourmenter de sa surdité, elle allait se promener longuement matin et soir, dans le parc pour l’amour de son Loulou bien-aimé qui devenait trop gras et avait grand besoin d ‘exercice.

 

3/   Résumé

   « Si le lire de San Michele s’est trouvé devenir une autobiographie, dit Axel Munthe, c’est que la manière la plus simple d’écrire sur soi-même consiste à s’efforcer de penser à d’autres. »

   Les autres, ce sont les belles malades imaginaires de l’avenue de Villiers ou de la Piazza di Spagna, le triste petit John, la redoutable Mamsell Agata, le vicomte Maurice, ou M. Alphonse – les malheureux et les humbles, soignés par le médecin suédois à Paris, Naples ou Messine, qui apparaissent tour à tour au fil de ces pages vibrantes de tendresse et de pitié pour les bêtes et les hommes.

   Vivre à Capri, c’était le rêve – finalement réalisé – d’Axel Munthe. Son récit écrit à San Michele, paradis des chiens et des oiseaux, a connu aussitôt dans le monde entier une faveur qui ne s’est jamais démentie

 

Descriptif

Editions Le Livre de poche 1110 année 1970, Assez Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos moyennement passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,8 cm, 512 pages

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