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MYRER Anton – Les derniers jours de l’été Tome 2

Réf: re-jal1077
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Description

Traduit de l’américain par Michel FERRY-COHEN et Simone HILLING

Titre original  « The last convertible » Anton Myrer, 1978

Extrait

1/   Je ne me rappelle pas grand-chose de ces premiers mois qui suivirent mon retour à la maison. Ce qui est bizarre, on pourrait penser que je ne les aurais pas oubliés ; j’en avais rêvé assez souvent. Oh, bien sûr, j’exécutai tous les rituels, comme tout le monde, les formalités compliquées de démobilisation, avec l’adjudant plein de sollicitude qui se demandait si j’avais bien pensé à préparer mon retour à la vie civile (comme si personne avait jamais pensé à autre chose), le film projeté juste avant la séparation (portrait de l’armée si outrageusement falsifié qu’on ne savait pas si on devait hurler de rire ou rugir de rage.) ; la brève rencontre avec Nancy, à New York, tournée de lieux absurdes et hors du monde comme le Copacabana et le Stork Club, la conversation fiévreuse et ininterrompue soulevant plus de questions qu’elle n’en résolvait, mais j’y reviendrai ; la promenade à la descente de l’autocar, à Skamondaga, le premier matin, passant la main sur les haies duveteuses et les piquets des clôtures, avec les premières feuilles mortes qui planaient dans la froidure automnale, étonné de m’apercevoir que mes yeux s’étaient remplis de larmes ; les vêtements civils qui pendaient sur vous, flasques, comme sur un portemanteau ; les inévitables réunions de famille, tout le monde déçu, et même un tantinet réprobateur que j’eusse abandonné mon uniforme dès le deuxième jour, sans jamais vouloir le remettre. (Et je ne l’ai jamais remis à ce jour, quoique je l’aie soigneusement conservé, suspendu au fond d’un placard, dans une housse antimites.)

   Tout est décalé, me surprenais-je à penser, écoutant l’oncle Dick discourir à perte de vue sur les possibilités illimitées du plastique et de la télévision ou aidant Wally Hannon à roder les soupapes d’une Plymouth 39 à l’atelier, ou me promenant sur le vieux chemin de halage, le long du canal en donnant des coups de pied dans les scories ; ce n’est pas, mais pas du tout, ce que j’attendais…

   Ce qui aurait dû nous paraître étranger, c’était l’armée, la guerre. Et ce l’avait été, c’est sûr. Mais le monde vers lequel nous étions revenus était encore plus étranger, parce que c’était précisément ce que nous avions connu avant. Seulement maintenant, c’était un monde gras, riche et parvenu. Un nouveau monde en gestation, avec des choses à acheter, et es choses à prendre.

 

2/   Résumé

   Les cinq inséparables de l’université de Harvard sont séparés par la guerre qui les jette aux quatre coins du monde : dans le Pacifique, en Italie, bientôt en France et en Allemagne.  

   Jean est tué à Bir-Hakeim, les quatre autres reviendront.

   Ils se retrouvent, fidèles mais transformés par l’épreuve. Et bien vite ils sont happés par le rythme trépidant de l’Amérique d’après-guerre. Dal édifie un empire financier, Russ devient un auteur à succès, Terry participe à l’ascension politique de Kennedy, George a épousé Nancy, si jolie et si conformiste.

   Cependant Ron, le fils de Chris, se demande avec angoisse lequel des quatre inséparables est véritablement son père.

   Dans son garage, scintillante de tous ses chromes, dort l’Impératrice, dépositaire de ce secret et de bien d’autres.

 

Descriptif

Editions J’ai lu 1073 année 1980 ISBN 2277210749, Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués et passés, pages moyennement jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x16,7 cm, 384 pages

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