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PEASE Howard – Le cargo mystère

Réf: j-hbvhpcm
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Description

Traduit de l’anglais par Pierre BONVALLET

Illustrations de Paul DURAND

Extrait

1/   SS ORION – New York – Shangai et retour. Un matelot et deux graisseurs.

   Après avoir écrit ces mots sur le tableau noir, l’employé reposa la craie et se tourna vers les hommes rassemblés dans la salle d’attente du Commissariat maritime.

   « Les candidatures de matelots brevetés et de graisseurs qualifiés seront seules acceptées », dit-il d’un ton rogue.

   Découragé, Ted Moran regagna la base qu’il venait de quitter. Depuis dix jours qu’il errait dans le port de New York en quête d’un embarquement, il revenait échouer tous les soirs au bureau d’embauche, vaste pièce aux murs tristes où se pressaient une centaine de marins sans emploi.

   Chaque fois que le téléphone sonnait, Ted se précipitait, le cœur battant, vers le guichet. Et, chaque fois, il s’en retournait la tête basse. Matelot breveté… graisseurs qualifié… timonier expérimenté… mécanicien spécialisé… hélas ! Il n’était rien de tout cela.

   Accablé par le sentiment de sa faiblesse, seul dans cette ville immense et indifférente, à quatre mille kilomètres de chez lui, sans un sou en poche, le jeune Ted Moran sentait le désespoir le gagner. Ne demanderait-on donc jamais un garçon de cabine, ou même un simple essuyeur de machines, à bord d’un cargo en partance pour San Francisco par le canal de Panama ?

 

2/   Sous un soleil accablant, le Congo poursuivait sa route vers le sud-est. Les hommes avaient tendu une toile au-dessus de la poupe et venaient dormir sous cet abri pendant leurs heures de repos. Mais parfois, des ondées torrentielles les obligeaient a réintégrer le poste où ils s’étendaient, sans pouvoir dormir, tant il y faisait chaud, jusqu’à ce que la cloche les appelât pour un nouveau quart.

   En bas, dans les entrailles du navire, régnait une véritable température de fournaise. Tous les matins, Ted et Bruce commençaient par essuyer les grilles et les caillebotis, puis se remettaient à l’interminable lessivage des murs. Juchés sur leur échafaudage volant fixé de passerelle à passerelle au sommet de cette vaste cloche métallique où s’accumulait toute la chaleur des machines. Ils suaient à grosses gouttes et haletaient misérablement. De temps en temps, il leur fallait s’interrompre pour monter sur le pont respirer une bouffé d’air frais. Après le repas de midi, ils reprenaient leur fastidieux travail jusqu’à ce que les deux coups de cloche de cinq heures vinssent les libérer. Alors, ils rangeaient en hâte leur matériel et se précipitaient vers les douches ou la fraicheur de l’eau de mer leur procurait un délicieux bien-être.

 

Descriptif

Editions Hachette année 1954, Etat général Moyen, couverture rigide, tranche et dos passés et marqués, pages jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion relié format poche de 12,5x17,2 cm, 256 pages

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