Titre original « Tomorrow sometimes comes » Francis G. Rayer 1951

Traduit de l’anglais par Georges H. Gallet

Illustration de couverture de Tibor Csernus

Extrait

1/   La neige qui tombait d’un ciel de plomb saupoudrait les alentours du trou. Pendant une fantastique seconde, Rawson pensa qu’il devait avoir dormi de l’automne au plein hiver, puis il sentit que même cette hypothèse ne pouvait expliquer le spectacle qu’il avait sous les yeux. L’herbe était entourée de broussailles et des arbres, qui ne pouvaient avoir grandi en moins de cinquante ans, étendaient leurs grosses branches à peu de distance.

   De longues minutes, Rawson resta là, puis il rentra dans le trou et s’assit sur la table où il avait été si longtemps couché. Après un moment de réflexion, il chercha une couverture pour s’envelopper, passant par-dessus une blouse blanche déchirée qui avait été projetée contre l’appareil anesthésique. Après un dernier regard autour de lui, il grimpa et sortit du trou.

   La scène était trop imprévue pour qu’il la comprit d’un coup d’œil. Son regard embrassa l’étrange solitude du paysage et vint se poser sur un piquet qui se dresser sur les décombres. Un morceau de planche pourrie gisait auprès, et il le ramassa avidement espérant une indication :

   MAUDIT SOIT LE NOM DE MANTLEY RAWSON

   Les mots, peints grossièrement se moquaient de lui. Ecœuré, il lâcha la planche. Drôle d’épitaphe à mettre sur le tas de pierres qui aurait dû être sa tombe, pensa-t-il.

2/   Résumé

   Le major Mantley Rawson a été blessé lors de la grande guerre atomique de la fin du XXe siècle. Un nouvel anesthésique le laisse dans un état d’animation suspendue dont il ne se réveillera que deux générations plus tard. C’est alors un monde nouveau, totalement différent de celui qu’il connaissait, que va découvrir Mantley Rawson. Un monde dominé par un cerveau électronique gigantesque, la Mens Magma, et où les humains luttent contre des mutants, nés des radiations atomiques.

   Mais pourquoi, dans ce nouveau monde, le major est-il toujours accueilli par la formule : »Maudit soit le nom de Mantley Rawson ?

Descriptif                                           

Editions J’ai lu 424 année 1972, Assez Bon état général, couverture souple, dos et tranche un peu marqué et passé, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,5x18,2 cm, 320 pages