TOUMELIN Joël – Le sac à bord

Réf: d-fejtsb
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Description

Extraits

1/   Cette fois, on y était. De joyeux marsouins faisaient la cabriole dans la moustache d’étrave. Je saluai en pensée au passage Maistrance-Pont dont les bâtiments gris défilaient sur tribord. Je partais en croisière le cœur léger, sans mouchoir blanc laissé sur le quai, sans attache aucune sur cette vieille terre insipide, tout entier ouvert à l’aventure.

   L’équipe des boscos s’activait à rentrer les aussières, à reprendre les saisines des embarcations, à les couvrir des capots qui claquaient sous la prise du vent navire, alors que nous franchissions le goulet, cap eu large.

   Je croisai Le Gall, sur le pont, encore en tenue de sortie, qui n’avait pas eu le temps de voir seulement la tête de son fils. Le petit bosco Bertrand, avait choisi le jour où son père partait pour deux mois sur la mer jolie, pour se faire enregistrer sur le rôle des vivants. Il devait recevoir sa première couche de bébé lorsque nous laissâmes derrière nous l’île d’Ouessant.

   Trois autres escorteurs faisaient route avec nous à travers l’Atlantique, et un pétrolier devait nous ravitailler au-delà des Açores. Nous naviguions à dix-huit nœuds, vitesse économique, et le corps s’habituait aux différentes vibrations que la combinaison vitesse, météo, système de vague, occasionnait.

   Les quarts à la barre se succédaient sans histoire, deux heures en haut, à la passerelle, deux heures en bas, à la barre de secours. On y descendait par une petite écoutille étanche, on refermait le panneau sur soi pour ne pas ramasser d’embruns, et on recevait comme un choc sur les tympans.

 

2/   Résumé

   Même quand on est de Port-Navalo, que l’on a mangé nombre d’écoutes, gratté des carènes et cassé quelques drisses, entrer à 16 ans à l’Ecole de Maistrance Pont de la Marine nationale à Brest exige que l’on aime l’aventure avec un grand A.

   Dans Le sac à bord, Joël Toumelin nous conte non seulement son Aventure mais décrit avec la verve d’un Bosco, la vie de ses camarades d’équipage. En sortant du cours de quartier-maître, Toumelin met son sac sur l’escorteur d’escadre BOUVET qui part pour l’Amérique. Pour la première fois, il passe de la barre d’un « mouille-cul » à celle des lévriers des mers de 3 700 tonnes fonçant à 25 nœuds à la chasse au sous-marin. Conscient de sa responsabilité, il a l’échine trempée de sueur froide. Un exercice de combat de nuit le plonge dans l’enfer d’une tourelle de 127 où, tout en suffocant par les odeurs de soufre et de poudre, des dizaines d’obus passent entre ses bras. Un spectacle le fascine : un ravitaillement à la mer du BOUVET par un pétrolier, les deux bâtiments avançant en route parallèle. Tout l’équipage, manœuvrant comme un seul homme, tente de battre le record de rapidité que détient un autre escorteur de la division. D’une fringale insatiable, Joël découvre peu à peu les aspects de la vie à bord d’un escorteur.

   Sa découverte du monde commence par les Antilles. Après avoir remonté le Saint-Laurent et traversé les Grands Lacs, le BOUVET accoste à Chicago, une escale qui va faire des ravages dans le cœur des hommes de l’équipage et particulièrement dans celui de Joël…

 

Descriptif

Editions France-Empire année 1978, état général Moyen, couverture souple, tranche et dos un peu passés et moyennement marqués, intérieur assez frais, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché grand format de 14,3x19,2 cm, 288 pages + 12 de photographies en noir et blanc.

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