DUQUESNE André – Ça va cogner

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Description

André Duquesne est le vrai nom du romancier français d’origine Belge connu dans le monde de la science-fiction, entre autre, sous le pseudonyme de Peter Randa.

Extrait 1

   L’inspecteur me demanda :

   - Vous la reconnaissez ?

   - Dans l’état où cette pauvre fille se trouve qui pourrait la reconnaître ?

   La femme qu’il me montre a le visage atrocement mutilé… On l’a vitriolée après sa mort… Sans doute pour qu’on ne puisse pas l’identifier, mais je sais qu’il s’agit de ma sœur et au fond de moi monte une rage sourde.

   Pourtant, je reste impassible car le policier n’a pas besoin de savoir. L’inspecteur Dumoulin, il achève de découvrir le cadavre qui est nu.

   - Signe particulier, dit-il, un grain de beauté au-dessus du genou droit.

   Ça suffirait à me prouver qu’il s’agit bien de Désirée, mais je fais « non » de la tête avant de déclarer.

   - Dans toute cette histoire, ce qui ne colle vraiment pas, c’est que vous me dites qu’il s’agit d’une prostituée… Jamais je n’ai eu affaire à ces femmes-là.

   Le plus drôle, c’est vrai… et je pense « drôle » avec une moue sardonique… Avant que Dumoulin remonte le drap sur l’horrible visage, je le regarde une dernière fois… Si je me refuse à l’identifier, ce n’est pas une façon de l’abandonner… Au contraire.

   Voilà ! Le drap recouvre de nouveau le visage. Fini, Désirée !... Désormais, elle n’existera plus que dans mon souvenir… Dans le mien et dans celui de mes frères et je pense qu’ils jugeront tous les deux que j’ai bien agi.

   L’inspecteur s’excuse :

   - Je vous ai convoqué, Monsieur Sarti, parce que nous avons trouvé votre adresse dans le sac de cette Luce Terraz… Votre prénom et votre adresse… Nous espérions que vous pourriez nous donner une indication quelconque.

   Nous sortons ensemble de l’Institut Médico-légal et j’allume une cigarette… Il faut absolument que je prenne un air dégagé… Ce flic a sûrement tendance à s’imaginer que je lui cache des tas de choses et malheureusement, c’est vrai.

   Je tire une grosse bouffée et je dis :

   - Bizarre en un sens que cette fille ait eu mon adresse… Qui a pu la lui donner ?... Et pourquoi ?... Je n’ai jamais eu affaire à des prostituées… Ce n’est pas mon genre… Vous me connaissez certainement.

   - Bien sûr…

   Avant de me convoquer, il s’est sans doute livré à une petite enquête. Ça n’a pas pu le mener très loin et après tout, j’ai des références… Un frère, Commissaire principal à Paris…    

 

Extrait 2

   Nous mangeons dans un petit restaurant de Saint Lazzare où, malgré l’heure tardive, on nous sert des steaks aux pommes. Je suis songeur… Cette histoire me déroute un peu.

   Elle paraît sans queue ni tête… Du moins en ce qui concerne les comparses avec lesquels nous nous sommes trouvés en contact.

   Cayrol d’abord. On l’accuse du bout des lèvres d’avoir tué Baupré, mais il semble finalement qu’il n’a été mêlé au drame qu’accidentellement…

   Uniquement parce que Baupré lui avait demandé d’expédier Virginie-Luce au Venezuela… C’est la même chose pour Lorin. Baupré a arraché Virginie chez sa sœur…

   Et a ce moment-là, Baupré, n’en savait pas plus long que les autres… Frank soupire :

   - La petite, c’était finalement une dévoyée… Comment est-ce possible… Nous lui avons donné que de bons exemples.

   En tous cas, Virginie a été le deus ex machina du drame de Kerdaniel… Selon Emilienne, c’était un tapin trop ambitieux qui avait pris un miché à la bonne.

   Seulement, on l’a assassinée aussi, ce qui prouve qu’elle ne tirait pas les ficelles… Et puis, elle était tellement jolie ; en secouant la tête, je me laisse aller à rêver tout haut :

   - Qui a bien pu l’assassiner ?

   - Borgereau, répond Frank.

   - Il faut que j’en parle à Julien…

   Je me lève et je descends au sous-sol après avoir demandé un jeton à la caisse… La cabine est libre… Je compose le numéro de la PJ… Deux coups de grelot, puis une voix anonyme demande :

   - Vous désirez ?

   - Le commissaire Sarti… De la part de son frère.

   - Je vais voir s’il est encore là.

   En attendant, j’allume une cigarette… Le temps de tirer une bouffée et j’ai Julien au bout du fil.

   - C’est toi, Henri ?

   - Oui… Je voudrais savoir si le Sénateur Borgereau a entravé l’action de la police à propos de l’enquête sur la mort de sa nièce.

   - Je me suis informé discrètement… Il n’y a pas eu de pression dans ce sens-là… Ce serait plutôt le contraire… Il a plutôt essayé d’aider Jarrier.

   - Merci…

   - Je peux te voir si tu veux… Dans une heure… au Métro Etoile.

   - Entendu.

   Ce qu’il vient de me dire va à l’encontre de ce que j’espérais… Je remonte dans la salle du restaurant de mauvaise humeur… Bien sûr, je suis ridicule ! Tout aurait été trop simple si Borgereau avait été coupable…

 

Descriptif

Editions Beaulieu Spectre Noir Espionnage 7 milieu de années 70, état général assez bon, couverture souple, tranche et dos moyennement marqués, intérieur assez frais, livre d’occasion broché format poche de 12x17,8 cm, 176 pages

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