Librairie des Champs-Elysées

MULLER Paul – Good bye, Shirley

Réf: pt-cdm346
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Description

Titre original « Good Bye Shirley « 

Traduit de l’américain par Marie-Louise Navarro

Extrait 1

      Ils logeaient dans la plus grande des habitations, au nord du ranch. Devant se trouvait un jardin avec une petite fontaine qui gargouillait. Un sentier conduisait du portail en bois jusqu’à l’entrée du chalet. Je laissai passer un jeune couple avant d’ouvrir et de me diriger vers les marches de la véranda. M’arrêtant près d’un arceau rustique qu’escaladaient des roses grimpantes, j’aperçus un visage derrière une vitre. La porte s’ouvrit et je me trouvai devant Shirley Nedick. Elle portait une robe au décolleté généreux. Ses cheveux couleur de miel tombaient toujours sur ses épaules et des lèvres rouges arboraient un sourire de bienvenue.

   - Je vous ai attendu toute la journée, Paul, je pensais que vous arriveriez beaucoup plus tôt.

   - Navré de vous avoir désappointée, Shirley, mais je suis venu aussi vite que je l’ai pu. J’avais une affaire à régler avant de partir. Il n’y a pas eu d’autre attentat, j’espère ?

   - Oh ! non, et elle s’écarta pour me laisser passer.

   - Emmet est-il là ?

   - Quelle drôle de question !

   - J’aimerais vous voir seule, Poulette, y voyez-vous une objection ?

   Elle eut un rire de gorge ressemblant à un roucoulement de tourterelle.

   - Quelle objection pourrais-je y voir ? Nous vous avons demandé de venir n’est-ce pas ? Emmet est sorti. Il est allé chercher du ravitaillement à Carrington.

   - A dos de mulet, je parie ?

   Elle me conduisit dans un vaste living-room. La pièce était fraîche et sa décoration, bleu glacé et vert pâle, renforçait cette impression.

   - Le contraste n’est-il pas saisissant, Paul ?

   - Cela dépend de ce que vous voulez faire ressortir. Je ne crois pas que cela mette en valeur le bleu de vos yeux, en revanche le hâle de votre teint n’en paraît que plus riche.

   Elle hésita avant de sourire en me priant de m’asseoir. Je suivis le souple mouvement de son corps tandis qu’elle se dirigeait vers le bar.

   - Que désirez-vous boire, Paul ?

   - Ce que vous prenez vous-même à cette heure de la journée, Shirl.

   Elle se retourna lentement, une bouteille à la main :

   - Vous êtes la deuxième personne qui m’appelait Shirl, confessa-t-elle, Scotch ?

   - Oui, avec plaisir.

 

Extrait 2  

   Je me glissai hors de mon lit pour aller prendre mon P38 dans le tiroir où je l’avais enfermé. J’étais un milieu de la pièce quand un sifflement me paralysa. Quelque chose venait de percuter dans le mur en direction du lit.

   Une porte se referma et il y eut un bruit de pas. Rapidement je saisis le revolver, enlevai le cran de sécurité et sortis de la chambre. Je crus apercevoir une silhouette qui fuyait vers le fond du chalet en direction du porche.

   - Restez où vous êtes !

   L’homme courait comme s’il avait le diable à ses trousses. Je tirai en visant bas pour essayer de l’atteindre aux jambes. Une vitre vola en éclats. L’homme fuyait toujours. Quand j’arrivai sur le porche, il avait disparu.

   Un cri de femme perça le silence. Je me dirigeai vers le chalet des Nedick. Le cri ne semblait pas venir de là, mais mieux valait s’en assurer. Je fis le tour de la maison tandis que la lumière s’allumait. Une voix demanda :

   - Qui est là ? Que se passe-t-il ?

   Nedick apparut en pyjama. Un autre homme surgit de l’ombre. Emmet haletait comme un soufflet de forge. Près de lui, je reconnus Stan Redfield en robe de chambre. Il tenait un fusil à la main. Il regarda mon arme :

   - Est-ce vous qui avez tiré, Muller ?

   - Une souris m’a effrayé. Je devais tirer ou crier.

   - Ce gars est piqué, conclut-il avec mépris, et si vous m’en croyez, Mr Nedick…

   - Calmez-vous, Stan. Qu’est-il arrivé, Paul ? Vous n’êtes pas homme à prendre peur au milieu de la nuit.

   Au même moment un pas léger retentit derrière moi et une main se posa sur mon bras.

   - Oh ! Mr Muller, j’ai eu si peur ! J’ai eu un affreux cauchemar !

   - Rassurez-vous, je suis là, Alice, mais vous risquez de prendre froid à vous promener ainsi dévêtue.

   Elle portait une sorte de pyjama court qui révélait plus de choses qu’il n’en cachait. Elle s’approcha tout près de moi et je sentis la colère de Redfield dans le regard qu’il me décocha.

   - Rentrez chez vous Alice, ordonna-t-il, il n’y a aucun danger. Mr Muller a cru voir bouger quelque chose et a tiré.

   - Est-ce vrai, Paul ?

   Alice semblait déçue. Soudain, elle frissonna. Je ne lui répondis pas. Redfield la raccompagna et s’en fut parler à un petit groupe qui s’était rassemblé.

   - Nous avions bien besoin de cela, soupira Nedick.

 

 

Descriptif

Editions Librairie des Champs-Elysées Club des Masques 346 de 1978 ISBN 270240846X, état général assez bon, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, intérieur assez frais, livre d’occasion broché format poche de 11,3x16,7 cm, 192 pages   

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