Gallimard

AARONS Edward S. – Le buvard enchanté

Réf: esp-gsn1096
2,00 € TTC
 En stock
Ajouter au panier
Description

Titre original « Assignment – The Cong hai kill »

Traduit de l’américain par France-Marie WATKINS

Extrait

1/   Le téléphone sonna alors que Durell était encore en train d’examiner le balcon de sa chambre d’hôtel où il venait de rentrer avec Anne-Marie. Il n’y avait rien à voir dehors, que la chaussée des quais appelée Suriwong Street. Plus loin, c’était la mer tropicale et les feux du caboteur rouillé solitaire, et quelques ombres sous les palmiers mauriciens qui flanquaient l’entrée de l’hôtel. Durell eut l’impression que sa fenêtre était surveillée par un coolie, avec un samlor, qui ne semblait pas du tout impatient de trouver des clients ; mais il n’aurait pu le jurer.

   Le téléphone sonna et Anne-Marie murmura d’une petite voix soumise :

   - Vous n’allez pas répondre ?

   - Dans un moment.

   - C’est peut-être Deirdre…

   - Elle attendra.

   - Ou la police. Vous avez tué un homme…

   Il la regarda et elle frémit. Elle était toujours vêtue de la robe blanche trempée qu’elle portait lors de sa chute – provoquée par Durell – dans le bassin du jardin de son « oncle Chang ». Durell l’observa avec une certaine perplexité. Il avait tenté de gagner sa confiance, mais dès le début, l’attitude de la fille avait déclenché dans la tête de Sam un petit système d’alarme. Peut-être avait-il été agacé par son bavardage avec Deirdre, car elle n’avait fait aucun cas de ses questions pressantes, puis y avait répondu sur un ton exaspéré, et à contrecœur. Bien qu’elle fût petite et menue, elle était assez pulpeuse et féminine pour jouer le rôle de Dalila et faire un Samson d’Orris Lantern. Mais Durell n’était sûr de rien, sauf que, dès le départ, toute cette affaire était semée d’embûches et la présence de Deirdre venait continuellement compliquer les choses. A présent, il avait également sur les bras une petite française nerveuse et bouleversée qui, au lieu d’être une alliée, donnait tous les symptômes d’hostilité à son égard.

 

2/   Durell referma la valise d’un air perplexe. A première vue, cela ne paraissait vraiment pas valoir le mal que s’était donné Doko pour conserver ces brochures au péril de sa vie.

   Poursuivant sa fouille, Durell examina les uniformes du major, la salle de bains, le lit et les oreillers, et un petit classeur à roulettes qui avait été poussé dans un coin. Tout en cherchant, il tendait l’oreille vers les bruits qui montaient des klongs. Il repensa aux tracts et se dit que des centaines de millions de brochures semblables devaient circuler dans le monde entier, imprimées dans des centaines de langues et dialectes, par les presses de Hanoi et de Pékin.

   Mais la chambre de Muong offrait d’autres sujets d’intérêt. Sur la table de chevet, comme s’il tenait à faire preuve d’objectivité, Muong conservait une collection de journaux récents de Chine communiste. Il avait marqué au crayon bleu un long article dans le Jennin Jih Pao, l’organe du Parti chinois, qui attaquait « les révisionnistes de Moscou qui conspiraient avec l’impérialisme américain pour des négociations pacifiques au Viet—Nam. ». Ilo y avait aussi un numéro de Hoc Tap, le magazine du parti communiste.

 

3/   Résumé

   Emmener une femme en mission secrète, c’est toujours une corvée.

   Mais, cette fois, Sam Durell en avait deux sur les bras, en pleine jungle infestée de Congs. Tout ça pour aller récupérer un déserteur de l’armée américaine qui avait dirigé des terroristes et voulait de nouveau déserter pour entrer dans le giron de la Mère Patrie. Un vrai salaud ? Savoir ! Sam avait l’ordre de ne pas lui faire de bobo, alors que rien ne lui aurait fait plus plaisir que de lui loger une balle dans la tête. Sale métier !  

 

Descriptif

Editions Gallimard Série Noir 1096 année 1967, état général Moyen, couverture souple, tranche et dos marqués, pages jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 12x18,2 cm, 256 pages

Produits pouvant vous intéresser