Titre original « A kind of angel »

Traduit de l’anglais par R.C. Déaux-Ducasse

Extrait

1/   Soudain, Dietz aperçoit un danger devant lui.

   Une auto descend l’allée de la villa Consolasione. Et à une allure folle ! Dietz voit l’éclat des phares se refléter sur les talus de neige. Il hurle, pour avertir son chauffeur. Pédale au plancher. Gémissement de freins.

   Trop tard ! Le lourd camion dérape, les quatre roues bloquées, et se met en travers de la route. Une seconde plus tard, la voiture bondit du portail, traverse la chaussée et heurte le pare-chocs avant du camion.

   Ce n’est qu’une collision minime et la voiture n’a presque pas de mal.

   Mais, pour le camion déséquilibré, c’est la catastrophe.

   Il pivote complètement, heurte de plein fouet un des massifs piliers de pierre du portail, monte sur la neige durcie, amassée le long du mur et se renverse sur le côté. Il s’arrête enfin le long de la banquette de neige surplombant le lac.

   La voiture fonce dans la descente sans s’arrêter. Mais, au moment de la collision, Dietz a vu distinctement, à la lueur des phares du camion, l’auto et son chauffeur.

   Une Mercédès 300 S noire.

   Au volant, une jeune femme.

   Ni Dietz ni son chauffeur ne sont sérieusement blessés. Cependant, les gars derrière ont eu moins de chance. L’un a une clavicule brisée, l’autre une déchirure du cuir chevelu, qui saigne abondamment et qu’l faudra recoudre.

2/   La dame parlait avec un très léger accent niçois et sur un ton décidé.

   - C’est moi, Adèle. Vous désirez me donner des nouvelles de mon frère, si je comprends bien ?

   - Oui, je serais heureux de vous aider. Où puis-je vous rencontrer ?

   - Avez-vous une voiture ?

   - Oui.

   - De quelle marque ?

   - Une Simca, bleue.

   - Connaissez-vous le Relais fleuri, sur la Moyenne-Corniche, au-dessus de Villefranche ?

   - Ce ne sera pas difficile à trouver. Est-ce un restaurant ?

   - Oui. Soyez-y à dix heures ce soir. Dès que vous arriverez, appelez le quatre-vingt-deux, cinquante-et-un, soixante-neuf.

   - Qui dois-je demander ?

   - Adèle.

   - C’est tout ?

   - Oui. Venez seul. Pas d’appareil photo. Mais apportez les clichés que vous avez pris ce matin.

   - Compris. Où dois-je ?...

   Elle avait déjà raccroché.

Descriptif                                           

Editions Edito Service des années 80 Classiques de L’espionnage, Bon état général, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués et passés, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,5x19 cm, 272 pages