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GERHARDSEN Carin – La dernière carte

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Description

Titre original « Helgonet » Carin Gerhardsen, 2011.

Traduit du suédois par Charlotte DRAKE et Patrick VANDAR

Extraits

1/   Une tente a été dressée au-dessus du corps, couché en chien de fusil. Une vision affligeante. Les vêtements sont trempés, mais la pluie a nettoyé la flaque de sang sur le chemin bitumé. D’après les trous béants dans la nuque et la gorge, il a perdu beaucoup de sang. De toute évidence, il a également reçu une balle dans le dos.

   Il est vêtu avec soin : mocassins en daim, pantalon beige, chemise bleu clair et veste marine. On devine une montre élégante à moitié cachée sous une manche, et à l’annulaire de la main gauche brille une alliance en or. On a tout de suite vidé ses poches, pour évier que ses affaires ne prennent l’eau. Le contenu du portefeuille qui se trouvait dans la poche intérieure de sa veste est intact, cartes de crédit et espèces comprises, ce qui voudrait dire qu’il n’a pas été tué pour une histoire de vol. D’après son permis de conduire, la victime a 52 ans et se nomme Sven-Gunnar Erlandsson.

   Sjöberg, Jamal, Petra et Andersson se trouvent à l’entrée de la tente et essaient de se faire une opinion sur la scène de crime. Deux techniciens de la police scientifique travaillent à l’intérieur, cherchant tant bien que mal à découvrir des traces de l’assassin entre les flaques d’eau.

   - Il faisait beau, hier soir. Quelqu’un a une idée du moment où il s’est mis à pleuvoir ? demande Sjöbrg.

   - Je me suis couché vers minuit et le ciel était encore dégagé, répond Andersson.

   - En rentrant chez moi, vers 0h45, le ciel s’était chargé de nuages, précise Jamal.

   - Quand je me suis levée vers 4h15, il pleuvait des cordes et ça n’a pas cessé depuis, ajoute Hedvig Gerdin qui débarque soudain accompagnée de Bella Hansson, toutes deux suivies de près par Sandén et le médecin légiste Kaj Zetterström.

   - Conclusion : c’est la faute d’Hedvig, résume Sandén. Salut, tout le monde, ça fait plaisir de vous revoir. Vous avez passé un bon été ?

 

2/   Ce lundi matin vers 9 heures, toute l’équipe, à l’exception de Gabriella Hansson, est à nouveau réunie dans la salle bleue, pour faire le point sur les événements de la veille. Gerdin note que même Gunnar Malmberg a décidé de les honorer de sa présence. Très vraisemblablement à cause de l’importance qu’il s’octroie pour avoir reçu cet appel du meurtrier présumé. D’ailleurs, à peine Sjöberg a-t-il le temps d’ouvrir la séance que le sujet arrive sur la table.

   - J’ai pris contact avec Telia, explique Jamal, mais comme on était dimanche et que c’était encore les vacances, je crains que ce qui prend habituellement vingt-quatre heures ne nécessite davantage. Mais ils savent que c’est urgent, et je vais les rappeler dès la fin de la réunion pour leur mettre la pression.

   - Alors, passons aux interrogatoires d’hier, enchaîne Sjöberg. On commence par la famille Siem. Des infos intéressantes ?

   Andersson et Sandén résument leurs impressions, puis Petra et Jamal racontent leur visite chez Lennart Wiklund et Staffan Jenner. Malmberg quitte alors la salle, comme s’il avait des affaires plus importantes à traiter. Ce qui réjouit Gerdin, puisque les informations vraiment importantes sont encore à venir.

   - Toutes les personnes interrogées ont indiqué qu’Erlandsson consacrait une grande partie de son temps libre au bénévolat, dit Sjöberg. Gerdin a mis la main sur l’extrait d’un reportage diffusé sur TV4 qui confirme cela. Voyons voir…

   Il lance la séquence depuis l’ordinateur relié à l’écran interactif récemment installé en salle de réunion.

   Quatre minutes plus tard, Petra est la première à commenter le document.

   - Encore quelqu’un de bien qui quitte ce monde, soupire-t-elle.

   Andersson et Sandén partagent son avis. Et Rosén acquiesce d’un geste. Gerdin remarque que Sjöberg l’observe. Pas pour se montrer triomphant, ce n’est pas son style. Non, il semble plutôt curieux de voir si elle se laisse influencer pas ses collègues. Ce qui n’est pas le cas. En revanche, elle n’a pas l’intention de leur exposer son point de vue.

   - OK, c’était peut-être un homme bon, admet Jamal. Mais je continue à penser que ce meurtre est lié à des tricheries aux cartes. Tout porte à le croire. Il a passé la soirée avec ses copains de poker, il avait des cartes à jouer dans une poche et il a reçu une balle dans la tête. Oui, Odd, je sais que c’est dans la nuque, mais la différence est infime.

 

Descriptif

Editions Fleuve Editions 10 18 4899 de 2015 ISBN 9782264065629, bon état général, couverture souple, tanche et dos très légèrement marqués et passés, intérieur frais, tranches légèrement salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 360 pages

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