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LEON Donna – L’affaire Paola

Réf: pt-pp1089
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Description

Traduit de l’américain par William Olivier DESMOND

Titre original  « Fatal remedies » Donna Leon, 1999

Extrait

1/   Enfoncé dans ses oreillers, il avait posé la question en espérant que ce n’était pas la Questure qui venait le tirer de son lit pour l’envoyer sur la scène de quelque nouveau crime.

   « Nous détenons votre femme, monsieur. »

   Son esprit se mit en rideau à l’énoncé de cette courte phrase. C’était tout à fait le genre de formule qu’aurait employée n’importe quel kidnappeur, le « monsieur » y compris.

   « Quoi ? s’écria-t-il lorsque ses neurones se furent plus ou moins reconnectés.

   - Nous détenons votre femme, monsieur.

   - Qui êtes-vous ? rugit-il.

   - Ruberti, monsieur. Je suis à la Questure.

   L’homme marqua une longue pause, puis ajouta :

   - J’étais de nuit, monsieur, avec Bellini.

   - Mais qu’est-ce que vous me racontez à propos de ma femme ? exigea-t-il de savoir quand il eut repris un peu ses esprits – et peu intéressé d’apprendre qui était ou non de service cette nuit.

   - Je vous l’ai dit, monsieur, nous la détenons. Enfin moi, Bellini est toujours sur place, campo Manin. »

   Brunetti ferma les yeux et tendit l’oreille, à la recherche d’autres bruits en provenance du reste de l’appartement. Rien.

   « Mais qu’est-ce qu’elle fabriquait là-bas, Ruberti ? »

   L’homme mit un certain temps avant de se décider à répondre.

   « Nous l’avons arrêtée, monsieur. »

   Comme Brunetti ne réagissait pas, il précisa :

   « Euh, nous l’avons amenée ici, monsieur. Elle n’a pas encore été formellement arrêtée.

   - Passe-la-moi.

   Le ton était sans réplique.

   Au bout d’un long moment, il entendit la voix de Paola.

 

2/   Brunetti se fit la réflexion qu’il n’y avait pas de manière normale, probablement, d’arrêter l’épouse d’un commissaire de police, mais il la garda pour lui et se leva, jeta un coup d’œil à Paola et, pour la première fois depuis son arrivée, lui adressa la parole.

   « Je crois qu’on peut y aller à présent, Paola. »

   Elle ne répondit pas, mais se leva aussitôt.

   « Je vais la ramener à la maison, Pucetti. Nous reviendrons demain matin. Si le lieutenant Scarpa te pose la question, c’est ce que tu lui diras. D’accord ?

   - Bien entendu, monsieur. »

   Le jeune policier voulut ajouter quelque chose, mais Brunetti l’interrompit d’un geste.

   « C’est bien, Pucetti, c’est bien. Tu n’avais pas le choix. »

   Il jeta un nouveau coup d’œil à Paola et ajouta :

   « De toute façon, ça devait arriver un jour ou l’autre. »

   Il essaya de sourire à son subordonné.

   Quand ils furent au bas de l’escalier, le policier de garde à l’entrée avait déjà la main sur la poignée de la porte. Brunetti laissa passer Paola devant lui, fit un vague salut au jeune homme sans le regarder et sortit dans la nuit. Le crachin les enveloppa immédiatement, transformant aussitôt leur haleine en petits nuages. Ils marchèrent côté à côte, l’épée de la discorde aussi dense et palpable entre eux qu’était visible leur souffle dans l’air.

 

3/   Résumé

   Le commissaire Guido Brunetti est sur la sellette : sa propre femme, Paola, est arrêtée après avoir démoli la vitrine d’une agence de voyage qu’elle suspecte de promouvoir le tourisme sexuel. Brunetti est temporairement démis de ses fonctions. Mais l’affaire se corse avec l’assassinat du propriétaire de l’agence. Pour tout indice, on retrouve à côté du corps une lettre accusant le défunt d’être un pornographe.

   L’enquête s’annonce délicate, pour la carrière comme pour la vie privée de Guido Brunetti.

 

Descriptif

Editions Points P1089 année 2003 ISBN 2020555298, Assez Bon Etat général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués et passés, pages moyennement jaunies, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11x18 cm, 336 pages

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