Présenté par Dominique Baudouin, Agrégé des lettres, University of British Columbia, Vancouver, Canada
                     
Résumé du livre
 
   Lumière et mystère éluardiens : difficulté du réel opaque, transparence de la Vie immédiate… Drame surréaliste, drame humain : le miroitement d’une pureté qui rejoint l’invisible ou la langage concret de l’homme de peine avec sa révolte… Le regard universel de l’amour, incarnation de la lumière onirique, reflet métamorphosant de l’être et du monde… Rose d’amour et de révolte, la poésie devient Rose publique… L’espoir humain ainsi fécondé des plus pures ambitions surréaliste.
 
Extrait
 
   A Saint-Denis, banlieue ouvrière du nord-est de Paris, naît le 14 décembre 1895, Eugène, Emile, Paul Grindel, d’une famille de petite bourgeoisie :
   Ma famille est née de l’oubli,
   D’un peuple d’ombres sans reflets.
   Son père, Clément-Eugène, est employé comptable, mais il deviendra bientôt agent immobilier. Achetant et revendant des terrains, il réussira fort bien dans ses affaires, auxquelles son fils sera associé. Sa mère, née Jeanne-Marie Cousin, couturière, a été marquée par une enfance pauvre. Son fils tiendra d’elle sa sensibilité à la misère des autres et adoptera en poésie le nom de sa grand-mère maternelle : Eluard.
   La famille vient s’installer en 1808 dans le nord-est de Paris. Paul, après l’école communale, se montre brillant élève à l’école primaire supérieure Colbert, jusqu’au brevet de fin de troisième, en 1912. Il n’aura pas de formation secondaire et universitaire, mais y suppléera par une profonde culture personnelle.

Editions Classiques Hachette Collection Lire Aujourd’hui année 1973, bon état général, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués sur les bordures et un peu passés, pages un peu jaunies, livre d’occasion broché format poche de 11,3x18,2 cm, 96 pages.