Titre original « Vigilante Run »

Traduit de l’américain par Alex Icaro

Extrait

1/   Paglia, qui, décidément, paraissait trop jeune à Bolan malgré son air de compétence, retournait à sa voiture pour y déposer plusieurs sacs d’indices. Ils contenaient des douilles et d’autres trucs. Bolan ne s’attendait pas à ce que les restes calcinés du labo livrent qui que ce soit de vraiment intéressant, mais on ne sait jamais.

   Paglia avait aussi avec lui le holster en cuir de Bolan avec dedans le 93-R et ses chargeurs de rechange. Il le tendit au Guerrier, puis tira le Desert Eagle de derrière sa ceinture.

   - Ils disent que vous pouvez récupérer votre quincaillerie, expliqua-t-il en riant sous cape.

   Ça n’avait pas vraiment l’air de leur faire plaisir.

   - Je suis surpris qu’ils vous aient laissé prendre en main des preuves, commença Bolan avec un signe du menton en direction des fédéraux qui s’affairaient dans leurs coupe-vent marqués dans le dos aux initiales de leurs diverses agences.

   - Il y a de quoi s’occuper pour tout le monde, répondit Paglia.

   Quelque chose attira son regard alors qu’il se détournait de son véhicule. Il se pencha pour ramasser une boîte de carton roussie par le feu. Il y en avait plusieurs du même type d’éparpillées dans le champ, où l’explosion les avait soufflées. Les fédéraux et les policiers les avaient piétinées une bonne partie de la nuit.

   - Un truc contre le rhume, dit-il.

   - Pseudo-éphédrine, dit Bolan. C’est un précurseur chimique, récupéré à partir de médicaments disponibles sans ordonnance pour fabriquer de la métamphétamine.

   - Du Crystal, dit le flic. C’est un labo ?

   - C’était un labo, répondit Bolan.

2/   Le SUV de Bolan stoppa dans un crissement de freins en virant devant le pick-up pour le bloquer. Derrière lui, toutes sirènes hurlantes, la police de Syracuse bloquait la sortie avec ses voitures. Bolan savait que les policiers risquaient de le considérer comme une menace au même titre que le Vengeur, mais ça n’avait pas d’importance.

   - Non, cria Bolan.

   Le Vengeur arracha au sol une petite fille en repoussant de son arme la femme qui l’accompagnait. La femme tomba et la petite, qui pouvait avoir trois ans, se mit à crier et à se débattre. Son ravisseur l’ignora, la calant sous son bras comme si elle ne pesait rien. Il pointa le canon du gros revolver – dont Bolan put voir une réplique à sa ceinture – sur la tempe de la gamine et arma le chien.

   - Ne bouge plus, grogna le Vengeur.

   Bolan avait dégainé son Desert Eagle et le gardait pointé sur la tête de l’homme.

   - Je te le déconseille, dit le Vengeur avec un sourire narquois. Même si tu me tires dans la tête, ça ne m’empêchera pas d’appuyer sur la détente et de répandre la cervelle sur nous deux.

   - Laisse-la partir, dit Bolan.

   - Non, répondit le Vengeur.

   - Lâchez vos armes ! crièrent deux policiers qui venaient d’apparaître.

   L’un avait son arme anti-émeute et l’autre un Smith & Wesson avec lequel il visait alternativement le Vengeur et Bolan.

   - Je fais partie du Justice Department, annonça Bolan, autant pour le Vengeur que pour les policiers. Prenez contact avec Paglia, il confirmera.

   - J’ai dit : lâchez vos armes ! répéta l’un des policiers.

   Le Vengeur plissa les yeux.

   - Non ! cria Bolan.

   Il abaissa le canon du Desert Eagle.

   - Ecoutez, elle est innocente. Laissez-la partir et vous pourrez vous en aller. Ne rendez pas les choses pires qu’elles ne le sont déjà.

   Le visage du Vengeur se relâcha. Il cessa de viser la petite fille du canon de son revolver… pour le reporter sur Bolan.

   - Dommage pour toi, dit le Vengeur.

   Et il tira une rafale de quatre balles dans la poitrine de Bolan.

Descriptif

Editions Vauvenargues Hunter L’Exécuteur 257 année 2009 ISBN 9782280195058, Assez Bon état général, couverture souple, tranche et dos un peu marqués, intérieur frais, tranches des pages un peu salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 222 pages