Illustrations de E. Aidans

Extrait

1/   Abaissant ses regards, le géologue admirait maintenant les profondeurs de la vallée, lorsque son attention fut attirée, à cinquante mètres au-dessous de lui, par une cascade semblant sortir du sein de la montagne.

   - D’où vient cette eau ? questionna-t-il, et comment se fait-il qu’elle ne soit pas captée par l’entreprise ?

   - Ah ! ce n’est pas faute de l’avoir voulu, répondit Argarot. On a tout essayé pour la capter, mais, voyez-vous, elle sort de la montagne au pied de cette muraille, c’est-à-dire à cinquante mètres plus bas que le tunnel collecteur du chantier. Il n’y a dès lors qu’un moyen de la récupérer et de l’utiliser : c’est de la pousser pour l’amener au niveau où nous sommes.

   - Mais c’est insensé ! Ne sera-t-il pas ruineux, sinon irréalisable d’installer une pompe en un pareil endroit ? s’exclama le jeune homme.

   - Non, monsieur, répliqua Argarot, ni ruineux, ni impossible, car les Kilowatts sont précieux à 2 7000 mètres d’altitude, et la petite station de pompage, quoique fort coûteuse et délicate à établir, se justifie amplement.

   « D’ailleurs, ajouta le guide, avec votre permission nous allons descendre jusque-là. On y a installé un limnigraphe enregistreur pour connaître le régime de la source ; c’est moi qui en ai la charge et je dois justement changer la feuille de l’appareil.

   Descendre jusqu’à la source des Isards, car tel est son nom, n’était ni facile, ni rassurant. Il fallait emprunter une étroite corniche déversée vers le vide où avaient été plantés d’espace en espace des pitons soutenant un câble métallique rouillé faisant office de main courante.  

2/   Résumé

   Le spéléologue le plus célèbre de l’heure, nous livre ici l’histoire passionnante de la découverte, sous terre d’un prodigieux trésor datant des premiers âges de notre ère. Bien que l’intrigue ait toute la fantaisie d’une œuvre de fiction, le récit se présente comme un documentaire poignant qui nous fait vivre avec les personnages, minute par minute, la périlleuse aventure. C’est que Norbert Casteret connaît mieux que personne le monde merveilleux des grottes et que nul, mieux que lui ne peut évoquer l’émotion qui accompagne toutes les descentes.

   A l’âge de 65 ans, il rampe encore sous terre avec la même ardeur qu’à quinze ans, après avoir inscrit à son actif plus de 1 200 explorations souterraines et s’être attribué des découvertes aussi sensationnelles que celle des plus vieilles statues du monde dans la caverne de Montespan ou de peintures préhistoriques.

Descriptif                                           

Editions Marabout junior 225 année 1962, Assez Bon état général, couverture souple, dos et tranche un peu marqué, pages jaunies, tranches des pages un peu salies, Marques de tampon encreur d’une libraire, livre d’occasion broché format poche de 11,7x18,2 cm, 160 pages