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MCCAFFREY Anne – Damia

Réf: sf-psf5540
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Description

Tome 4 du Cycle Le vol de Pégase

Titre original « Damia » Anne McCaffrey, 1992.

Traduit de l’américain par Simone Hilling

Extrait 1

   Les logements du personnel étaient très supérieurs à ce qu’Afra attendait sur une lune. On lui répétait souvent que Callisto lors de sa construction, huit ans auparavant, avait bénéficié de tous les derniers perfectionnements. Et depuis, tous les progrès concernant la sécurité étaient immédiatement incorporés au dôme de Callisto. Les TTF protégeaient leur Méta au maximum, et toute leur Station en bénéficiait.

   Le personnel marié avait ses logements avec jardins et aires de loisirs, sous son propre dôme auxiliaire. Les célibataires se voyaient allouer un appartement composé d’un vaste séjour et de deux chambres. Un gymnase très bien équipé et ouvert à tous occupait un autre dôme secondaire, et l’on y accédait par un court tunnel pourvu de sas – toujours ouverts – à ses deux extrémités. Les installations de la Tour – petites nacelles pour capsules, générateurs, réservoir de carburant et réservoirs d’eau – étaient souterraines, avec accès par un troisième dôme. Les grandes nacelles pour paquebots et cargos se trouvaient sous un quatrième, avec sas et tunnels auxiliaires vers les autres installations. La résidence particulière de la Rowane, avec jardin et petits bois, était érigée sous un cinquième, un peu à l’écart du complexe central, et le dôme principal faisait fonction d’abri primaire pour tous. Des abris d’urgence étaient stratégiquement disséminés partout en cas de pénétration accidentelle des dômes, et chaque unité d’habitation se scellait immédiatement et possédait des réserves d’oxygène pour vingt-quatre heures, délai maximum, selon les experts avant l’arrivée des secours des autres systèmes.

   Afra trouva son appartement plus que suffisant, avec cheminée et feu artificiel flanquée de deux fauteuils confortables et d’une table assez délabrée dans le séjour. D’un côté du manteau se trouvait un appareil orologique assez compliqué affichant l’heure de la Terre et celle de Callisto en révolution autour de la primaire, et un second appareil décrivant l’orbite de Callisto autour de l’immense Jupiter, de même que les orbites erratiques des autres lunes. S’il les lisait correctement, il avait cinq heures et quinze minutes avant d’aller prendre son poste à la Tour.

   Il y avait buffets, étagères et tiroirs pour cassette vidéo et audio, jeux vidéo, et bien plus de placards qu’il ne lui en fallait pour le contenu de son malheureux carisak ; il restait beaucoup de place pour d’autres meubles, donnant à penser qu’il pouvait en ajouter selon son goût.

 

Extrait 2

   Ses petites jambes se dérobèrent sous elle, et Damia tomba sur son postérieur matelassé, l’air déçue et surprise. Un instant, elle se demanda si elle allait pleurer, mais l’attitude dédaigneuse de Canaillou lui fit comprendre qu’elle ne pouvait attendre aucune sympathie de sa part. Pourquoi donc s’était-elle mise debout ? dit-elle. Les pensées de Damia, un an, ne restaient jamais cohérentes bien longtemps, et elle se retrouvait souvent en train de chercher à quoi elle pensait quelques instants plus tôt. Un manque. Quelque chose manquait. Elle fronça les sourcils, comme elle l’avait vu faire à maman avec tant d’efficacité. Maman ! C’était ça ! Pas de maman dans la pièce !

   A quatre pattes, elle poussa sur ses mains, se releva, chancelante, et inspecta son royaume. Elle tourna la tête, ce qui la fit tituber. A part Canaillou qui la dominait de tout son haut, elle ne vit aucune autre forme vivante. Pas de chevilles, pas de genoux tièdes dans son champ visuel. Têtue, elle leva un pied pour avancer, tangua sans aucune grâce et se retrouva par terre sans cérémonie.

   - « ça alors ! » Elle maîtrisait parfaitement le ton indigné de la Rowane, mais elle n’était pas encore parvenue à convaincre sa bouche d’articuler autre chose que « grrr ». A quatre pattes, elle rampa vers la porte.

   Canaillou interposa vivement son élégant corps tacheté, son museau moustachu contre le sien. Un peu plus grande, elle aurait reconnu l’expression du chadbord, semblable à celle du Bobby anglais disant : « Alors, alors qu’est-ce qui se passe ? » Elle comprit cependant que le chadbord se dressait entre elle et son objectif. Elle recula et entreprit de le contourner, mais le chadbord se retourna et s’interposa encore entre elle et la porte. Damia brailla d’indignation, baissa la tête et fonça sur le chadbord. Mais il était plus lourd qu’elle et elle en fit que glisser sur le tapis. Elle continua à pousser quelques secondes avant de réaliser qu’elle n’avançait pas.

   Elle recula pour évaluer la situation. Elle résolut de se lever – chose d’autant plus facile que le chadbord pouvait lui servir de support – et de voir si elle pouvait le battre à la course. Satisfaite de cette solution, elle tendit le bras vers le chadbord, mais Canaillou refusa de coopérer et se déroba sous la main.

   C’en était trop. Damia transforma son gémissement rageur en un braillement interminable, si furieuse qu’elle ne vit pas des chevilles approcher.

 

Descriptif

Editions Pocket Science-fantasy 5540 de 1994 ISBN 2266004867, état général moyen, couverture souple, tranche et dos moyennement passés et marqués, tranches des pages salies, intérieur assez frais, livre d’occasion broché format poche de 11x17,8 cm, 288 pages   

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