Le livre de poche

PIGANI Erik MAZELIN SALVI Flavia – Bien-être zen au quotidien

Réf: sbe-ldp10025
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Description

Extrait 1

   De bric, de broc, et de zapping. Voilà, aujourd’hui, notre quotidien. Eclaté, morcelé, surchargé, surpressé. Une vie pleine à craquer d’activités, d’objets, d’informations, de communications. Avec, en arrière-plan, un sentiment pour le moins flottant : l’incertitude…

   Auparavant, ce qui donnait confiance en la vie, nous permettait d’entrevoir l’avenir, de le préparer et de s’y préparer, portait un nom : la cohérence. C’est grâce à elle que l’on se sentait appartenir à un monde logique, ordonné, rassurant. Une société avec ses qualités et ses défauts, certes, mais avec ses valeurs aussi ; une famille stable, un climat réglé, un système de croyances, sous forme de religion. Tout cela a désormais rejoint le chapitre des incertitudes incertaines… Plus rien ne sera jamais comme avant, chacun le sait, ou le ressent. Le problème, c’est que, faute de cohérence, on ne sait plus à quoi se préparer. La seule chose que l’on sait, à propos de notre avenir, c’est que l’on doit s’attendre à tout…

   C’est le besoin de retrouver ce principe unificateur – retrouver des valeurs, un encadrement, sa propre unité intérieure, si ce n’est une certaine sécurité – qui explique, au moins en partie, le succès du bouddhisme en général et du bouddhisme zen en particulier en Occident ces dernières années. Ceux qui se sont intéressées à cette tradition spirituelle ont découvert, parfois avec étonnement, qu’il s’agit là d’une religion sans dogme, profondément enracinée dans la vie, attentive au bien-être quotidien, avec une vision du sens de l’existence et de l’Au-delà qui invite à la réflexion et non à la croyance aveugle. Et qui, finalement, ne nous demande qu’une chose : être soi-même. Voilà ce qui a appelé et comme réveillé, l’âme du public occidental. Un système cohérent, qui encadre à la fois le corps et l’esprit, l’être, les autres, l’environnement, le monde et l’univers…

   Pour ce qui concerne le zen, c’est son aspect pratique, concret, lumineusement dépouillé et surtout individualisé qui appelle chacun d’entre nous. Le zen est exigeant, et il s’oppose radicalement au « trop » dans lequel nous surnageons. Mais ceux qui l’ont déjà approché, sinon pratiqué, ont pu découvrir une philosophie spirituelle qui rend au bon sens sa vraie valeur. Ce sacré bon sens, tant dévalorisé et relégué au rang de remèdes de bonne femme. Pourquoi ? Parce que le bon sens, par essence, est simple, trop simple. C’est pourtant à une recherche quotidienne de la simplicité que le zen nous invite. Dire que le zen est une philosophie pleine de bon sens ne signifie donc pas qu’il s’agit d’une pensée simpliste, ou simplette.

 

Extrait 2  

   Esprit libre, environnement libre, dit l’une des plus célèbres maximes zen. Mais l’inverse est tout aussi juste, tant il est vrai que l’environnement influe de manière évidente et directe sur nos états d’âme. On loue souvent l’esthétisme du zen, sa noble épure qui confère aux espaces intérieurs et extérieurs une imposante dignité. Jardins de sable et de pierres qui semblent avoir traversés les siècles, salles de méditation dépouillées, long couloirs vides… Des lieux à l’image des hommes qui les habitent. Sans une ombre de superflu. Comme ils nous tentent, ces espaces vierges de toute pollution consommatrice ! Et comme nous aimerions distiller un peu de cet art du vide dans nos vies et nos demeures !... Car, après avoir cédé sans mesure à la tentation du toujours plus, nous commençons aujourd’hui à poser un regard plein de défiance sur notre civilisation qui était presque parvenue à nous convaincre que le bonheur se trouvait dans l’Avoir.

   Aujourd’hui, nos yeux se dessillent. Nous prenons progressivement conscience que non seulement notre boulimie matérialiste épuise toutes les ressources de notre planète, mais qu’elle nous rend de plus en plus vulnérable, de plus en plus anxieux, de moins en moins vivants. Ici et là se multiplient les éloges de la simplicité et les incitations citoyennes à consommer moins et mieux. Preuve qu’une conscience nouvelle est en train d’émerger et qu’elle entraînera une nouvelle forme de responsabilité collective et individuelle.

   Revenir à l’essentiel est une aspiration de plus en plus partagée. Mais s’affranchir de la tyrannie du Toujours plus, retrouver le sens du juste et de l’équilibre peuvent être autre chose que des vœux pieux. De quoi ai-je vraiment besoin ? C’est cette interrogation qui est le point de départ, et non celle-ci : De quoi ai-je envie ? Pourquoi ? Parce que, dans ce cas, nous ne sommes plus maîtres de nos désirs.

 

 

Descriptif

Editions J’ai lu 480 année 1973, bon état général, couverture souple, tranche et dos légèrement marqués et passés, intérieur frais, livre d’occasion broché format poche de 11,3x17,8 cm, 224 pages   

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