Extrait

1/   Barnay resta songeur. Finalement, il sortit une photographie de Salah Karia faite d’après celle figurant sur son passeport.

   - Le connaissez-vous ?

   Lola secoua la tête. Peu de temps après elle quitta le bureau. Barnay essaya d’avoir d’autres renseignements sur Maloum avant de repartir pour Rotterdam, mais ses recherches ne donnèrent que des résultats insignifiants. Le Libanais voyageait beaucoup et, pour éviter des ennuis avec Interpol, épousait les filles qu’il fournissait aux bordels du Moyen-Orient, divorçait ensuite en payant un avocat spécialisé dans ce genre d’affaires. Il avait ainsi opéré plusieurs fois en Allemagne, France, Hollande et jusqu’en Suède. Mais on ne lui connaissait aucune attache politique. En revanche il aurait été difficile d’imaginer qu’un tel homme n’ait jamais été contacté par un service de renseignements ou une organisation terroriste. Barnay orienta son rapport dans ce sens et l’expédia au Commodore Gary Rice, grand patron du service opérationnel de l’ONI. Peu de temps après, il fut chargé d’une mission complètement différente en Espagne, et oublia ce qui s’était passé dans l’avant-port de Rotterdam.

2/   Le Commander eut un haut-le-corps :

   - Je n’ai pas l’âme d’un taulier. Et puis je serai immédiatement suspect à tout le monde.

   - Un instant.

   Se penchant vers sn interphone, le Commodore ordonna de faire rentrer la personne. Quelques secondes et la porte s’ouvrit sur la silhouette d’un dame âgée aux cheveux bleutés, au maquillage outré. Son visage lourd, imposant, s’anima lorsqu’elle reconnut Kovask et ses yeux vifs, cachés sous les paupières fripées et verdies par l’eye-liner, pétillèrent.

   - Alors, fils, toujours en vie ? Les tueurs de la CIA ne vous ont pas encore trouvé ?

   - Mamma ! s’écria Kovask. J’ai souvent pensé à vous depuis notre aventure en Grèce et notre fuite par une nuit d’orage.

   Puis soudain il crut deviner et se tourna vers le Commodore qui souriait.

   - Est-ce que Francesca Pepini va m’accompagner à Qatar ?

   - Vous avez vu juste. Je vous présente la nouvelle patronne du bordel de Doha.

3/   Résumé

   Les commandos palestiniens s’attaquent aux super tankers à partir des ports pétroliers du golfe persique. Leur base semble se situer dans la ville de Doha, capitale de l’émirat du Qatar.

   Cesca Pepini, dite la Mamma, et le Commander sont envoyés dans cette ville, elle déguisée en sous-maîtresse de maison de tolérance, lui cloué pour les besoins de la cause dans un fauteuil d’infirme. Ils prennent la direction de « Chez Alda » et des jolies personnes qui composent le personnel expérimenté. Mais le capitaine Nessih, chef de la police locale, très imbu de ses prérogatives, intervient brutalement dès leur arrivée.

Descriptif                                           

Editions Fleuve Noir Espionnage 911 année 1971, Assez Bon état général, couverture souple, dos et tranche un peu marqués et passés, pages jaunies, tranches des pages moyennement salies, livre d’occasion broché format poche de 11,2x17,8 cm, 240 pages