Traduit du russe par Téodor de Wyzewa
Revu et complété par Anne Mesritz
 
Résumé
 
   Condamnera-t-il au bagne la femme qu’il a aimée ?
   Telle est la question que se pose le Prince Nekhlioudov appelé à juger Katioucha Maslova, une courtisane accusée d’avoir empoisonné un de ses clients.
   Terrible question ! Le Prince n’est-il pas, en effet, lui-même le premier responsable de ce crime ? N’est-ce pas lui qui a conduit la Maslova à la déchéance ? N’est-ce pas lui qui a fait d’une jeune paysanne, séduite puis abandonnée, cette femme perdue que le tribunal se prépare à condamner au plus effroyable des châtiments : le bagne glacial et mortel de Sibérie !
   Sur ce point de départ bouleversant, Tolstoï a écrit un de ses romans les plus pathétiques et plus populaires.
   En décrivant dans ces pages admirables la chute puis le rachat de ses deux héros, il a surtout fait œuvre d’homme de cœur ; n’a-t-il pas osé ouvrir un débat angoissant qui se poursuit aujourd’hui encore : « le criminel est-il seul coupable ? » « La société lui laisse-t-elle un espoir de rachat ?
   En effet, au-delà du Prince Nekhlioudov, cet homme forcé par un sort impitoyable à prendre ses responsabilités, et de la Maslova, cette gracieuse paysanne qui devra peut-être expier un crime qu’elle n’a pas commis, le lecteur reconnaîtra les émouvants protagonistes des grands procès qui bouleversent notre époque ; il trouvera aussi dans Résurrection la magnifique solution proposée par Tolstoï, en même temps qu’il connaîtra le plaisir de lire un ouvrage passionnant d’un bout à l’autre qui est un réel chef-d’œuvre.
 

Editions Marabout Géant n°G45 de la fin des années 1960, état général correct, couverture souple, tranche et dos un peu passés et marqués, pages jaunies, manque la dernière page de garde (extrait du catalogue), livre d’occasion broché moyen format de 11,5x18 cm, 526 pages.